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Au lendemain de l’investiture de Tebboune : le Hirak hausse le ton !

« Nous sommes toujours là, nous ne soumettrons pas ». C’est la réponse des manifestants au pouvoir en place au lendemain de l’investiture du nouveau président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Toujours déterminés et encore plus mobilisés, des milliers de manifestants ont investi la rue à Alger, à Oran, mais aussi dans la majorité des villes du pays pour exprimer, une nouvelle fois, leur rejet des plans du régime qui vient juste de retrouver une façade civile.
©INTERLIGNES| 44e vendredi de mobilisation à Oran

Comme attendu, la mobilisation ne souffre d’aucune faiblesse. Elle est toujours intacte. Dans la capitale, les rues étaient noires de monde. Des centaines de milliers de manifestants sont sortis, des quatre coins de la ville, pour organiser, comme à l’accoutumée, plusieurs marches qui ont toutes convergé vers Alger-centre, lieu de rencontre de tous les manifestants anti-système depuis le 22 février dernier. 

Plusieurs prossessions de manifestants se sont ébranlées, en effet, de la place du 1er mai pour s’engouffrer ensuite dans la rue Hassiba Ben Bouali, de Bab El Oued et de la Rue Didouche Mourad pour converger vers un seul point de chute, la grande avenue qui va de la place Audin à la Grande poste. Ils sont porteurs des mêmes messages exprimant une volonté populaire de rompre définitivement avec le système en place depuis l’indépendance.   

« Le Hirak ne reconnait pas le président désigné par le système pour assurer sa pérennité. Pas d’acquiescement, pas de soumission, la révolution pacifique continue », précisent les protestataires sur une des pancartes brandies.

Les marcheurs entonnent également les slogans habituels du Hirak, appelant notamment à l’instauration « d’un Etat civil et non pas militaire ». « Daoula Madania matchi 3askaria », lance-t-ils, en s’attaquant violemment aux généraux. « Les généraux à la poubelle et l’Algérie recouvrera son indépendance » et  « nous sommes engagés à chasser les généraux d’El Mouradia ».

« Nous n’allons pas nous arrêter »

Les protestataires scandent aussi des slogans montrant leur détermination à aller au bout de leur engagement. « Ya hna ya ntouma, ma ranach habsine (Ou c’est vous, ou c’est nous, nous n’allons pas nous arrêter) », affirment les protestataires à l’adresse des tenants du pouvoir.

Le nouveau président, Abdelmadjid Tebboune, a été la cible des manifestants. Ces derniers ont adapté les chansons consacrées par le passé au chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, pour s’adresser à lui. « Ya Tebboune faq el ghachi dégagez ! (Eh Tebboune, le peuple est maintenant conscient, dégagez !) », ajoutent-ils. Les manifestants n’ont pas oublié les détenus politiques et d’opinion, dont ils réclament la libération inconditionnelle.

Forte mobilisation à Oran  

La journée a été marquée aussi par une forte mobilisation à Oran, où la manifestation hebdomadaire avait été empêchée et violemment réprimée par la police le vendredi dernier. Suite à un appel lancé sur les réseaux sociaux, des centaines de manifestants ont fait le déplacement sur les lieux à partir d’Alger et de nombreuses wilayas.

En dépit de la mise en place de plusieurs barrages filtrants de la gendarmerie, les manifestants ont réussi à atteindre la capitale de l’Ouest pour soutenir les oranais et perpétuer la mobilisation dans cette villes.

© INTERLIGNES | 44e vendredi de mobilisation à Oran, le drapeau amazigh brandi par un manifestant

Le député du RCD, Atmane Mazouz, affirme avoir été refoulé à Chlef dans la soirée de Jeudi dernier, alors qu’il était en compagnie d’un groupe de militants, en route vers Oran. Ils ont été escortés par la gendarmerie jusqu’à l’entrée de Bejaia.

Mais une délégation du PAD a réussi à atteindre Oran et à marcher sur place. Ali Laskri du FFS, Ouamar Saoudi du RCD, Ramdane Tazibt du PT et des représentants d’autres formations partenaires du pacte ont marché aux cotés des Oranais.

Outre ces villes, les manifestations ont eu lieu aussi à Annaba, à Constantine, à Sétif, à Bejaia, à Tizi Ouzou, à Bouira…et la mobilisation était aussi au rendez-vous, démontrant la détermination du Hirak à poursuivre sa lutte pacifique.

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