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Arrestation et harcèlement des militants et activiste du hirak : La FIDH interpelle les autorités algériennes

© INTERLIGNES |33e vendredi de manifestations a Alger

L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme (FIDH-OMCT) demande la libération immédiate des défenseurs des droits humains, ainsi que l’arrêt de toute forme de harcèlement.

Dans une étude rendue public, aujourd’hui jeudi 7 mai, intitulée “Algérie: zoom sur le Hirak”, l’ONG a répertorié les situations individuelles d’une vingtaine de de défenseurs des droits humains harcelés par les autorités algériennes.

« S’il n’existe pas de chiffre officiel d’arrestations ou de détentions, le Comité national de libération des détenus (CNLD) estimait le 30 mars 2020 le nombre de « détenus du Hirak » à 1 200. Depuis le début du soulèvement populaire le 22 février 2019, les interpellations, arrestations, détentions arbitraires et mauvais traitements de militants pacifiques mais aussi de simples manifestants se sont multipliés », lit-on dans le document.

L’organisation non-gouvernementale met l’accent du la reprise de la répression des militants et activistes du hirak depuis quelques semaines. « La vague de libérations de manifestants et de figures du Hirak entre décembre 2019 et janvier 2020 n’aura été qu’un espoir de courte durée », regrette l’organisation.

Et d’ajouter : « La répression a repris en février, avec des manifestations violemment réprimées par la police, donnant lieu à des centaines d’interpellations de manifestants pacifiques, et une série de condamnations lourdes à compter du mois de mars ».

Mettant en avant le sens de responsabilité des acteurs du Hirak, qui ont décidé de suspendre toutes activités de rue pour éviter la propagation du COVID-19, l’Observatoire dénonce l’attitude des autorités.

«En réponse, les autorités ont continué d’arrêter, d’harceler et de condamner les défenseurs des droits humains qui avaient manifesté pacifiquement jusqu’au 15 mars 2020 », déplore l’organisation tout en précisant que « le 6 avril 2020, un tribunal d’Alger a condamné M. Abdelouahab Fersaoui, président du Rassemblement actions jeunesse (RAJ), à un an de prison pour « atteinte à l’intégrité du territoire national » et « incitation à la violence pour nuire à la défense nationale ».

L’Observatoire demande aux autorités algériennes de : « Libérer de façon immédiate et inconditionnelle les défenseurs mentionnés dans l’étude et, plus largement, l’ensemble des défenseurs des droits humains arbitrairement détenus en Algérie ». L’organisation non-gouvernementale demande également qu’il soit « mis un terme à toute forme de harcèlement, y compris judiciaire, à l’encontre de l’ensemble des défenseurs mentionnés dans l’étude, et contre l’ensemble des défenseurs des droits humains en Algérie ».

Elle appelle aussi, lit-on dans le même document, à la mise en place de mesures d’urgence visant à préserver la santé des détenus, notamment en matière d’alimentation, de santé, d’hygiène et de mise en quarantaine, de manière adaptée, limitée dans le temps et transparente ».

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