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Après la récente vague d’arrestations, Amnesty dénonce « une escalade de répression en Algérie »

© Interlignes | Arrestation des étudiants lors des manifestations contre le pouvoir et la désignation de Bensalah à la tête de l'Etat
© INTERLIGNES | Arrestation des étudiants lors des manifestations contre le pouvoir et la désignation de Bensalah à la tête de l'Etat

L’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Amnesty International a dénoncé, jeudi 24 juin, l’escalade de répression en Algérie après la vague d’arrestations récente qui a ciblé un nombre de militants et d’activistes. L’ONG a exhorté les autorités algériennes à « mettre fin à cette répression » en « toute urgence » et a appelé à la libération de toutes les personnes qui ont été arrêtées « parce qu’elles ont exercé leurs droits ».

« Les autorités algériennes se sont livrées à une répression qui s’est traduite par l’arrestation de dizaines de personnes ayant pacifiquement exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion dans les mois qui ont précédé les élections législatives qui ont eu lieu le 12 juin », a souligné Amnesty International dans une déclaration en date du 24 juin.

« Les autorités algériennes ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour écraser la dissidence et réduire au silence les protestataires du mouvement du Hirak, arrêtant et poursuivant en justice des dizaines de militant·e·s sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, uniquement parce que ces personnes ont participé à des manifestations ou exprimé des opinions politiques dissidentes« , a déclaré Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

« Les autorités algériennes doivent de toute urgence mettre fin à cette répression et veiller à ce que soient respectés les droits des manifestant·e·s pacifiques, des journalistes et des militant·e·s des droits humains à la liberté d’expression, à la liberté d’association et à la liberté de réunion », a-t-on ajouté.

Rappelant que 273 militants croupissent dans les geôles du pouvoir algérien, Amnesty a appelé à la libération de « toutes les personnes arrêtées et poursuivies en justice de façon inique parce qu’elles ont exercé leurs droits » et a appelé à l’abandon des « charges retenues contre elles« .

Accusations de terrorisme

En plus d’avoir dénoncé la répression qui les cible, Amnesty International a dénoncé la nature des accusations qui sont collés aux militants du Hirak notamment après la classification des mouvements Rachad et du MAK comme « organisations terroristes«  et après l’amendement du code pénal en considérant d’acte terroriste « l’incitation au changement du système de gouvernance ».

Se basant sur des recherches qu’elle a menées, Amnesty a fait savoir que « les autorités judiciaires ont depuis le mois de mars inculpé au moins 17 militant·e·s d’infractions liées au « terrorisme ». Parmi eux figure l’avocat Abderraouf Arslane, ainsi que les défenseur·e·s des droits humains Kaddour Chouicha, Jamila Loukil et Saïd Boudour, qui avec 12 militant·e·s du Hirak ont été inculpés, le 28 avril, d’appartenance à un groupe « terroriste » et de « complot contre l’État ».

« Les mesures prises par les autorités algériennes pour qualifier de terroristes des militant·e·s pacifiques, et leur empressement à inclure une nouvelle définition très large du terrorisme dans leur législation, indiquent qu’elles sont déterminées à intimider les opposant·e·s pacifiques pour les réduire au silence, et à décimer l’opposition politique », a déclaré Amna Guellali.

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