Trois détenus à savoir Mohamed Tadjadit, Nouredine Khimoud et Abdelhak Benrahmani, ont été transférés ce mardi 5 janvier à l’hôpital après dix jours de grève de la faim, a-t-on appris auprès de leurs avocats. 
Après plus d’une semaine de grève de la faim, déclarée ouverte le 27 décembre passé, l’état de santé des activistes du Hirak Mohamed Tadjadit, Nouredine Khimoud et Abdelhak Benrahmani, « s’est beaucoup détérioré » ce qui a entrainé leur transfère de la prison d’El Harrach, dans laquelle ils se trouvent depuis plus de quarte mois, au centre hospitalier universitaire Mustapha Pacha à Alger. « Ils sont très fatigués », nous déclare une de leurs avocats.
Toujours selon la même source, après la prolongation de leur mandat de dépôt, les avocats des inculpés ont introduit une demande de pourvoi en cassation et une audience avec la chambre d’accusation du tribunal de Bab El Ouad est prévue pour demain, mercredi 06 janvier.
Rappelons-le, les prévenus sont sous mandat de dépôt depuis le 27 août passé. Selon maitre Nassima Rezazgui, le retard de la programmation de leur procès est dû au fait que “leur dossier est toujours bloqué au niveau du juge d’instruction du tribunal de Bab el Oued à cause de la vacance du poste de ce dernier”. Les détenus entendent donc dénoncer à travers la grève de la faim leur détention « arbitraire ».
Ils sont poursuivis pour “publications pouvant porter atteinte à l’unité nationale”, “outrage à corps constitué”, “atteinte à la personne du président”, “atteinte à la sécurité et à l’unité nationale”, et “exposition de la vie d’autrui au danger en incitant à un rassemblement pendant la période du confinement”, entre autres inculpations.