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Amnesty: « les autorités tunisiennes ne doivent pas recourir à la force inutile et excessive face aux manifestants »

L’organisation non gouvernementale Amnesty International a appelé mardi les forces de sécurité tunisiennes à s’abstenir de recourir à la force « inutile » et « excessive » face aux manifestations nocturnes qui se poursuivent depuis plusieurs jours dans diverses villes tunisiennes.

« Les forces de sécurité tunisiennes doivent s’abstenir de recourir à une force inutile et excessive pour disperser les manifestant·e·s descendus dans les rues de la capitale et de plusieurs gouvernorats afin de dénoncer la marginalisation, les violences policières, la pauvreté et l’absence d’opportunités en termes d’emploi », a déclaré Amnesty International le 18 janvier 2021.

Au lendemain du dixième anniversaire de la chute de Zine el Abidine Ben Ali à savoir le 14 janvier, des manifestants ont enclenché des protestations nocturnes qui se poursuivent encore dans plusieurs villes tunisiennes.

« Les manifestations ont éclaté à Siliana, à 130 kilomètres de Tunis, et se sont propagées dans d’autres gouvernorats le vendredi après qu’une vidéo a circulé sur les réseaux sociaux, montrant un policier agresser violemment un berger dont le troupeau était entré dans la cour d’un bâtiment du gouvernement local », rappelle Amnesty Internationale

Depuis « de jeunes manifestant·e·s des quartiers populaires ont violé le couvre-feu et, dans certains cas, les manifestations ont dégénéré et laissé place à des actes de violence, de pillage et de vandalisme. Le 18 janvier, le ministère de l’Intérieur a confirmé l’arrestation de 630 personnes, dont la plupart sont des mineurs âgés de 14 et 15 ans », ajoute-t-elle.

Cependant, poursuit Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International, « même face à des actes de vandalisme et de pillage, les forces de l’ordre ne doivent recourir à la force que lorsqu’elle est absolument nécessaire et proportionnée ».

Pour elle, « rien n’autorise les forces de sécurité à déployer une force inutile et excessive, y compris lorsqu’elles font face à des actes sporadiques de violence ».

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