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Amnesty International : « le deal du siècle de Donald Trump viole le droit international »

© DR l

Amnesty Internationale a dénoncé ce jeudi 30 janvier « l’accord du siècle » de Donald Trump exhortant, dans la foulée, la communauté internationale a rejeter « les mesures enfreignant le droit international » qui figurent dans cet accord.

« Le désolant ensemble de propositions du gouvernement de Donald Trump qui viole le droit international et prive davantage encore de leurs droits, les Palestiniens, ne peut que conduire à une multiplication des souffrances et des atteintes aux droits humains en Israël et dans les territoires palestiniens occupés », dénonce l’AI dans un communiqué rendu public ce jeudi.

L’organisation de défense des droits de l’Homme a exhorté la communauté internationale à « rejeter les mesures enfreignant le droit international qui figurent dans le soi-disant « accord du siècle » de Donald Trump ».

Pour Amnesty, ces mesures comprennent « l’extension formelle de la souveraineté d’Israël sur la vallée du Jourdain et la grande majorité des colonies de peuplement illégales dans le reste de la Cisjordanie occupée en échange de terres se trouvant actuellement en Israël« , dénonce-t-elle.

« Si le gouvernement de Donald Trump souligne le principe de l’échange de terres dans son accord, il ne faut pas se laisser leurrer », insiste l’ONG affirmant que ces propositions consistent en l' »extension de l’annexion des territoires palestiniens ». « Ce qui constituerait une violation flagrante du droit international humanitaire », précise Amnesty.

Rappelant que durant plus de cinquante années d’occupation, « Israël a imposé, sous son régime, un système de discrimination institutionnalisé contre les Palestiniens les privant de leurs droits fondamentaux« , Philip Luther, directeur de la recherche et des actions de plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International affirme que « cet accord revient à entériner ces politiques violentes et illégales« .

Dans ce contexte, Amnesty International « demande à la communauté internationale de rejeter les propositions d’annexion qui violent le droit international et de réaffirmer le caractère illégal des colonies israéliennes dans les territoires occupés« .

L’ONG estime, en ce sens, que ces propositions « ne modifieront pas les obligations juridiques qui s’imposent à Israël en tant que puissance occupante, au titre du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits humains, et ne priveront pas les Palestiniens des protections garanties par ce cadre juridique » ajoutant que cet accord « comprend également des propositions pour la création d’un « mécanisme de compensation » pour les réfugiés palestiniens, au lieu de leur accorder leur droit au retour ».

« Saper la justice internationale »

Amnesty estime par ailleurs que « l’accord du siècle » tel que proposé par le Président américain « cherche à saper la justice internationale peu après l’annonce, le mois dernier, d’avancées en direction d’une enquête menée par la Cour pénale internationale sur la situation dans les territoires palestiniens occupés ».

Pour l’ONG, cela vise « de manière flagrante à empêcher les Palestiniens de demander justice devant les tribunaux nationaux de pays tiers en recourant à la compétence universelle, qui est un outil fondamental de la justice internationale« .

« Une paix juste et durable nécessite un plan accordant la priorité aux droits humains des Palestiniens et des Israéliens, et doit comprendre la justice et des réparations pour les victimes de crimes de guerre et d’autres graves violations. Ce plan ne remplit aucune de ces conditions fondamentales, et il cherche en outre à saper les initiatives en cours visant à ce que justice soit rendue aussi bien pour les Palestiniens que pour les Israéliens », a ajouté Philip Luther.

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