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Amnesty International exhorte les autorités à mettre fin à la répression contre les militants du Hirak et les journalistes

33e vendredi de manifestations a ALger

L’organisation non gouvernementale Amnesty International a exhorté ce lundi les autorités algériennes à mettre fin à l’harcèlement des militants du Hirak et des journalistes en cette période de pandémie.

« Les autorités algériennes doivent mettre fin aux poursuites arbitraires visant à réduire au silence des militant·e·s du mouvement Hirak et des journalistes dans le contexte de la pandémie de COVID-19 », a déclaré Amnesty International en réclamant la libération « immédiate de toutes les personnes ciblées par ces simulacres de procès ».

Poursuivant, l’ONG rappelle qu’entre « le 7 mars et le 13 avril, dans six villes en Algérie, au moins 20 militant·e·s ont été convoqués pour être interrogés par la police, ou interpellés et placés en détention provisoire, ou condamnés pour des accusations découlant de l’exercice de leur droit à la liberté d’expression ou de réunion pacifique » .

Amnesty International tient ces chiffres des avocats spécialisés dans les droits humains, des militants du Hirak, des proches des détenus du Hirak, des familles de journalistes ainsi que le comité national pour la libération des détenus (CNLD)

Selon ces chiffres,« au moins 32 personnes arrêtées de manière arbitraire pendant le mouvement du Hirak demeurent derrière les barreaux, dont huit ont été interpellées après le début de la pandémie, entre le 25 février et le 13 avril. Toutes sont poursuivies pour des infractions figurant dans le Code pénal, notamment « atteinte à l’intégrité du territoire national », « incitation à un rassemblement non armé » ou « publications de nature à nuire à l’intérêt national »« 

« À un moment où tous les regards, au niveau national et international, scrutent la gestion de la pandémie de COVID-19, les autorités algériennes consacrent du temps à accélérer les poursuites et les procès contre des militant·e·s, des journalistes et des partisans du mouvement du Hirak », a dénoncé la directrice du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International, Heba Morayef.

« Elles doivent libérer immédiatement et sans condition tous les militant·e·s pacifiques, détenus uniquement pour avoir exprimé leurs opinions en ligne et hors ligne et appelé de leurs vœux une réforme démocratique. En procédant à leur arrestation et à leur incarcération, elles les sanctionnent pour leur liberté de parole et mettent aussi en péril leur santé, étant donné les risques de propagation du COVID-19 en prison», exige l’ONG.

En plus des militants interpellés, l’ONG énonce les procès qui se sont tenus depuis le début de la pandémie dont le procès d’Ibrahim Daouadji condamné par le tribunal de Sidi M’hamed à  six mois de prison et à une amende de 50 000DA. Le procès du président du RAJ, Abdelouahab Fersaoui condamné par le même tribunal à une année de prison ferme. Ainsi que le procès du militant Karim Tabbou condamné à une année de prison ferme, toujours par le tribunal de Sidi M’hamed.

Par ailleurs, Amnesty International rappelle aussi l’harcèlement des médias et des journalistes en « raison de leurs interviews, articles ou couvertures médiatiques des manifestations ».

Dans ce sens, L’organisation mondiale et « à l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse, engage les autorités algériennes à respecter la liberté de la presse dans le pays ».

« Le journalisme ne devrait jamais être un crime passible de peines d’emprisonnement » a-t-elle conclut.

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