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Amnesty International engage les autorités algériennes à libérer Khaled Drareni et à mettre fin au harcèlement des médias

© DR | Le procureur a requis 4 ans prison ferme à l'encontre de Khaled Drareni.

Les autorités algériennes doivent mettre fin aux poursuites illégales à l’encontre du journaliste Khaled Drareni, fondateur du site d’information Casbah Tribune, correspondant de la chaîne de télévision française Tv5Monde et représentant de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, c’est ce qu’a déclaré, aujourd’hui, jeudi 30 avril, Amnesty International à l’approche de la Journée mondiale de la liberté de la presse.

Cette appel s’inscrit, selon Amnesty International, dans le cadre d’une campagne plus large lancée le 3 mai par l’organisation pour demander aux sympathisants et aux journalistes du monde entier de faire preuve de solidarité et appeler les autorités à mettre fin aux restrictions injustifiées imposées aux journalistes et aux médias indépendants en Algérie.

« Les autorités doivent immédiatement et sans condition libérer Khaled et mettre fin à ces poursuites scandaleuses. Il est puni simplement pour avoir osé faire son travail journalistique de façon indépendante et courageuse. Le journalisme ne devrait jamais être un crime punissable », déclare l’ONG.

Par ailleurs, l’organisation a averti « qu’en arrêtant et en emprisonnant les militants, les autorités mettaient également en danger leur santé étant donné les risques d’une épidémie de COVID 19 dans les prisons et les lieux de détention ».

Pour Heba Morayef, directrice Moyen Orient et Afrique du Nord à Amnesty International, « au plus fort de la pandémie de COVID-19, la Journée mondiale de la liberté de la presse devrait rappeler de façon pressante aux autorités que le journalisme, la liberté d’expression et la liberté de réunion pacifique doivent être respectés en tout temps »

« Les forces de sécurité ont arrêté Drareni le 7 mars alors qu’il couvrait une manifestation du mouvement Hirak qui appelle à un changement politique radical en Algérie depuis février 2019 », peut-on lire dans le communiqué. 

Et d’ajouter, « Drareni a été libéré quelques jours plus tard, le 10 mars, et placé sous surveillance judiciaire, mais la police l’a de nouveau arrêté le 27 mars ».

Il est à rappeler que Khaled Drareni est accusé « d’incitation à un rassemblement non armé » et de « porter atteinte à l’intégrité du territoire national », ce qui pourrait conduire à dix ans de prison simplement pour ses reportages en tant que journaliste couvrant les manifestations du Hirak. 

L’ONG souligne, entre autres, que notre site d’information INTERLIGNES Algérie « a été censuré puisqu’il était inaccessible depuis le 19 avril aux adresses IP algériennes. Le responsable du journal nie l’affirmation du ministre de la Communication selon laquelle les administrateurs sont à l’origine de l’indisponibilité du site Internet en Algérie, tout en étant disponible pour les adresses IP étrangères ».

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