L’ONG pour la défense des droits de l’Homme Amnesty International a dénoncé ce mercredi une «frénésie d’exécutions» perpétrée en Égypte. Au moins 57 personnes ont été exécutées au cours des deux derniers mois écoulés, l’ONG traduit cela par une «crise profonde des droits humains» qui sévit dans le pays.

En effet, «les autorités égyptiennes se sont lancées dans une horrible frénésie d’exécutions ces derniers mois, mettant une multitude (de prisonniers) à mort», a estimé Philip Luther, responsable de l’ONG pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Amnesty soutien, qu’«en octobre et novembre seuls, les autorités égyptiennes ont exécuté au moins 57 hommes et femmes». Ces chiffres représentent «probablement une sous-estimation» du nombre exact. L’année dernière, 32 personnes avaient été exécutées dans toute l’année, selon l’organisation. 

Selon la même source, qui lève le voile sur ces dites condamnations obtenues par le biais de «confessions» entachées de torture», repentit que les autorités ciblent aussi les «courageux défenseurs des droits humains» qui documentent ces violations.

D’après Amnesty l’affaire qui a enclenché la «frénésie d’exécution» dans le pays, avait commencé après un incident violent en septembre 2020 durant lequel quatre prisonniers suivis de quatre gardiens de prison ont été tués. Les exécutions sont des «représailles apparentes» à cet incident, juge l’ONG.

Par ailleurs, l’organisation souligne qu’en plus des 57 exécutions qu’elle a pu vérifier, «les médias pro gouvernement ont rapporté que 31 autres hommes et femmes ont été exécutés en octobre et novembre». Mais ces dernières exécutions n’ont pas pu être vérifiées par l’organisation.

Une autre ONG appelle à la cessation « immédiate » des exécutions en Egypte. Il s’agit de Human Rights Watch, qui avait de son coté affirmé le 22 octobre dernier que « 49 exécutions avaient eu lieu en dix jours au mois d’octobre« .