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Ahmed Benbitour: « le temps n’est plus au dialogue »

Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement
© DR | Ahmed Benbitour, ancien chef du gouvernement

Sollicité pour rejoindre le panel pour le dialogue national et la médiation, l’ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, a fait savoir, dans un entretien accordé à Algérie Patriotique, qu’il « n’a pas été invité, ni lui ni les personnes qui ont été citées dans la liste du panel ». Pour M. Benbitour, « le temps n’est plus au dialogue ». 

 
« C’est une liste qui a été rendue publique à la suite d’une réunion de ce panel, dont je ne me considère pas concerné. Non pas parce je n’ai pas été invité, mais parce que, encore une fois, je crois que le temps n’est plus au dialogue », souligne l’ancien chef du gouvernement.
Benbitour estime qu’aujourd’hui, « les positions sont claires. Le hirak demande le changement de tout le système de gouvernance. Le système de pouvoir n’a pas, jusqu’à aujourd’hui, répondu », a-t-il indiqué ajoutant que s' »il y a une réponse, ce sera pour une négociation sur les modalités de changement de système de gouvernance. S’il y a cette volonté d’aller vers une négociation des modalités de changement de système de gouvernance et que le hirak a besoin de conseils, de consultation, je suis prêt à apporter ma consultation et mon conseil, mais sans aucune manière me substituer au hirak ».
« Le hirak est là, c’est lui qui monte en force. Il faut l’aider à monter en force et à concrétiser sa demande essentielle qui est le changement de tout le système de gouvernance », insiste-il.
Interrogé sur le mouvement populaire qui a rejeté la commission du dialogue et de la médiation, M. Benbitour a indiqué qu’ « aujourd’hui, la difficulté est que nous avons deux rapports de force : le système de pouvoir et le hirak. Le hirak, jusqu’à aujourd’hui, n’a pas désigné d’une façon claire ces porte-parole, de ce fait, n’importe qui peut parler en son nom ».
Questionné sur le refus du mouvement populaire à désigner ses représentants, l’ancien chef du gouvernement a souligné que « le hirak ne refuse rien. Aujourd’hui, il est en train de construire un rapport de force. Tant que le rapport de force n’a pas amené les tenants du pouvoir à dire qu’ils sont prêts à négocier, cela ne servirait à rien de choisir des personnes et les jeter à la vindicte populaire pour rien. C’est une très bonne stratégie du hirak de n’avoir pas encore désigné de représentants. Lorsque le pouvoir sera prêt, je suis sûr qu’à ce moment-là, le hirak désignera ses représentants ».
S’agissant des objectifs du panel, M. Benbitour a fait savoir que « le panel ne prend pas les instruments qu’il faut. Nous n’avons pas une idée ni de la finalité ni de l’objectif du panel. Nous ne savons pas qui est derrière : est-ce un panel qui a émergé comme cela où bien a-t-il été désigné par des autorités ? Nous n’en savons rien. S’il est désigné par les autorités, que les choses soient claires et, à ce moment-là, ce sera la négociation plutôt que le dialogue ».
Et d’ajouter: « s’il est sorti d’un quelconque groupe, quelle autorité, dans ce cas-là, aurait-il pour mettre en œuvre les solutions qu’il dégagera ? Je crois que, malheureusement, à cet instant où nous nous parlons, le panel n’est pas dans la voie de sortie de crise ; y participer n’apporterait pas grand-chose ».

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