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Agressions contre le personnel médical et paramédical : le ministère de la Justice veut sévir

Le ministère de la Justice veut sévir contre les auteurs des agressions contre le personnel de la santé. Il exige même des sanctions sévères contre eux.

En effet, selon un communiqué diffusé aujourd’hui sur la page Facebook du ministère, le garde des sceaux, Belkacem Zeghmati instruit les procureurs généraux d’agir avec « fermeté » contre les agresseurs des médecins, des infirmiers et des responsables des différentes structures de santé.

« Suite à la propagation du phénomène d’agression contre le personnel médical et paramédical et les directeurs d’établissements de santé, le ministre de la Justice, garde des seaux a adressé, aujourd’hui 14 juillet 2020, une instruction aux procureurs généraux, d’une part, pour les sensibiliser sur la gravité de ce phénomène et, d’autre part, pour les appeler à y faire face avec la rigueur qu’impose la situation sanitaires que traverse actuellement le pays », indique un communiqué du ministre de la justice.

Selon la même source, le ministre de la justice demande aux procureurs de la République de « recourir automatiquement à l’arrestation des auteurs de tels actes et de prendre des mesures concernant leur placement en garde à vue ».

Les procureurs de la république, lit-on dans le même document, sont également tenu de faire de sévères réquisitoires contre les personnes concernées, que ce soit devant les juges d’instruction ou devant les juges en audience. « Il faut également faire appel des décisions qui ne sont pas conformes aux réquisitoires », exige aussi Belkacem Zaghmati.

L’instruction du ministre de la justice intervient en réaction à cas de violence contre le personnel médical enregistrés ces derniers jours. Le phénomène a pris de l’ampleur. Des individus, souvent des proches des victimes de la Covid-19, envahissent les structures de santé et s’en prennent au personnel.

C’était le cas, hier, à Bouira où le directeur de l’hôpital Mohamed Boudiaf, Djamel Boutemeur, a été contraint de fuir son bureau suite aux pressions exercées sur lui par une trentaine de personnes venues exiger la récupération de la dépouille d’une femme décédée de Covid-19, avant même la récupération des résultats de la PCR (test coronavirus).

« Hier (lundi) vers 16h30, mon bureau a été envahi par une trentaine de jeunes pour tenter de faire sortir de l’hôpital une femme morte de Covid-19. J’ai vu qu’ils étaient chauffé à blanc. De peur d’être tabassé, j’ai quitté mon bureau situé près de rez-de-chaussée et je suis rentré chez mois », déclare-t-il, à la chaîne Berber TV, assurant qu’il se porte bien.

Selon lui, les personnes concernées se sont introduites, par la suite, dans le bureau où ils n’ont trouvé personne. « Les individus en question sont arrêtés par la police », indique-t-il. Djamel Boutemeur affirme aussi que dans la matinée de la même journée un autre groupe de personnes venu de la commune d’Oulad Rached, à au nord Est de Bouira.

« Les gens ne comprennent pas qu’il y a des protocoles à suivre dans ces cas. Avant l’enterrement d’une personne, on doit d’abord vérifier qu’elle n’est pas atteinte de Covid-19. Il faut donc attendre les résultats de la PCR », déplore-t-il.


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