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Affaire « Maya »: De lourdes peines requises contre les prévenus

Des peines allant jusqu’à 15 ans de prison ferme ont été requises ce jeudi par le procureur de la République près le Tribunal de Chéraga (Alger) contre les principaux prévenus dans l’affaire de Nachinache Zoulikha-Chafika, dite « Mme Maya » et présentée comme étant la fille cachée du président déchu, Abdelaziz Bouteflika.

Une peine de 15 ans de prison ferme assortie d’une amende de 6 millions de DA a été requise contre « Mme Maya », alors que des peines de 15 ans de prison ferme assorties d’une amende d’un million de DA ont été requises à l’encontre de Mohamed El-Ghazi et Abdelghani Zaalane, qui comparaissent respectivement en qualité d’ex-walis de Chlef et d’Oran, rapporte l’APS.

Dans la même affaire, une peine de 12 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA a été requise contre l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, alors que des peines allant de 5 à 12 ans de prison ferme ont été également requises contre les cinq autres accusés, dont Chafik El-Ghazi, fils de Mohamed El-Ghazi et l’ancien député à la retraite, Omar Yahiaoui (en fuite à l’étranger), déclare la même source.

« Plus d’un milliard de DA »

Lors du procès qui s’est ouvert mercredi au tribunal de Cheraga après trois reports consécutifs, la défense de la partie civile a estimé que les pertes causées au Trésor public dans cette affaire s’élèvent à « plus d’un milliard de DA ».

Le juge a d’abord auditionné l’accusée principale à savoir « Maya » qui pour rappel, est en détention depuis 2019 et a entraîné dans sa chute ses deux filles.

Par la suite, la séance de l’après-midi a été consacrée à l’audition du reste des prévenus qui sont poursuivis pour, entre autres, « blanchiment d’argent », « trafic d’influence », « octroi d’indus avantages », « dilapidation de deniers publics », « incitation d’agents publics pour l’octroi d’indus avantages » et « transfert illicite de devises vers l’étranger ».

Parmi les mis en cause, Mohamed Ghazi, jugé en sa qualité d’ancien wali de Chlef, qui a réfuté toutes les charges retenues à son encontre. Celui-ci les a qualifié d’ « infondées ». Il a jeté la première pierre sur Mohamed Rougab, ancien secrétaire particulier de l’ex-Président de la République, Abdelaziz Bouteflika disant que c’est lui qui lui avait présenté Mme Maya. Ses avocats, ont, eux plaidé la maladie mentale.

En effet, selon le quotidien francophone El Watan, la défense a réclamé une troisième expertise réalisée à la demande du magistrat conseiller de la Cour suprême lors de l’instruction, « Pourquoi n’avons-nous pas reçu le rapport de cette expertise ? Nous ne voulons pas de renvoi de l’affaire? », ont protesté les avocats.

Selon les avocats de Mohamed Ghazi, «le rapport est mentionné mais n’a pas été remis. Nous voulons le lire et nous en avons le droit. Convoquez ce psychiatre pour qu’il nous dise où se trouve son rapport et qu’il nous établisse l’état du prévenu. Durant toute son incarcération, il était à l’infirmerie. S’il n’était pas malade, il ne serait pas transféré».

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