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Affaire Bensmail: 83 personnes sous mandat de dépôt, un mandat d’arrêt international « sera lancé » contre Ferhat Mhenni

83 personnes ont été placées sous mandat de dépôt et 4 autres sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’affaire du meurtre de Djamel Bensmail, a révélé ce jeudi 26 août, le procureur général près la Cour d’Alger, Mourad Sid Ahmed. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre le Président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).

Animant une conférence de presse au niveau de la Cour d’Alger ce jeudi, le procureur général a fait savoir que 88 personnes ont été arrêtées au total dont trois femmes et un mineur.

D’après la même source, 29 personnes « en état de fuite » ont été identifiées. Tandis qu’il a « été confirmé que 24 personnes de celles impliquées sont affiliées au Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) ».

« 24 mandat d’arrêt internationaux seront émis contre les personnes en fuite à l’étranger et à leur tête le Président du mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) ».

« Meurtre avec préméditation »

Selon le Procureur général, les éléments de l’enquête montrent qu’il s’agit d’un « meurtre prémédité », ajoutant que « le rôle étranger dans cette affaire a été confirmé ».

« Des données techniques ont confirmé qu’il y avait un rôle étranger dans la planification du crime, sa gestion et sa promotion dans le but de semer la panique et créer un climat d’instabilité », a déclaré le Procureur général.

Sans ce sens, le représentant du ministère public a appelé les pays concernés à coopérer afin de remettre les accusés aux autorités algériennes et « assurer la non impunité de ces individus ».

Mais si le procureur général accuse publiquement le Mouvement du MAK, le mouvement RACHAD n’a pas été cité dans le dossier. Il a été pourtant accusé d’être derrière les feux de forêts et le meurtre de Djamel Bensmail par le Haut Conseil de Sécurité (HCS).

« La Police a été victime »

Le procureur général près la Cour d’Alger a dédouané la Police de toute responsabilité dans le meurtre de Djamel Bensmail.

Répondant à notre question sur l’audition ou non des policiers qui étaient présents sur les lieux du crime, le Procureur de la République a indiqué que les éléments de la Police « ont usé de toutes leurs forces pour protéger Djamel Bensmail sauf que les personnes impliquées dans cette affaire ont usé de la violence contre les policiers qui sont eux aussi des victimes dans l’incident et certains d’entre eux sont blessés ».

Dans préciser si ces policiers ont été auditionnés dans cette affaire ou pas, le procureur a poursuivi en disant « qu’aucun élément ne prouve leur implication dans cette affaire ».

« Au contraire nous avons, une institution policière de la région qui est victime. D’ailleurs la preuve est que parmi les chefs d’inculpation, il y a ce qu’on appelle l’infraction d’atteinte aux agents de l’ordre public lors de l’exercice de leur fonction », a-t-il argué.

Pour rappel, le jeune Djamel Bensmail a été lynché à mort le 11 août dernier devant le commissariat de Larbaa Nath Irathen à la wilaya de Tizi-Ouzou après avoir été retiré de force du fourgon de la Police. Sa mise à mort a été filmée retransmise en direct sur les réseaux sociaux. Ces images ont indigné les algériens et ont fait de son affaire une question d’opinion publique.


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