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Acte 38 : Le peuple déterminé à « aller jusqu’au bout » pour un « État civil et non militaire »

Des centaines de milliers de manifestants ont battu le pavé pour ce 38e vendredi de mobilisation consécutif à Alger et dans plusieurs autres villes du pays. Malgré la pluie, les manifestants ont, comme chaque vendredi, dit "non à la présidentielle du 12 décembre".

Alors que la manifestation commence vers 14 heures à Alger, les protestataires n’ont pas attendu l’habituel coup d’envoie pour entamer la marche. Bravant le froid et la pluie battante qui s’étaient invités à la 38e marche contre le pouvoir, les manifestants ont d’emblée fait part de leur résolution d’aller jusqu’au bout de leur « révolution pacifique. »  « Nous allons continuer à sortir même si des pierres tombent du ciel. Nous n’avons pas le droit de faire machine arrière après 9 mois de mobilisations consécutifs contre un pouvoir qui ne cherche qu’à se régénérer » nous déclare Rachid, se cachant sous son parapluie.
Le coupe d’envoie de la manifestation a été donné avant 14 heures. Juste après la prière du vendredi. Des centaines de milliers de manifestants ont pris d’assaut le centre de la capitale. Venus de Beb El Oued, Ruisseaux ou Kouba, les rues qui mènent vers la grande poste étaient saturées de monde vers 15H.

« Etat civil et non militaire »

En réponse au chef de l’état major, Ahmed Gaid Salah qui a accusé hier, lors de son dernier discours, « la bande de vouloir compromettre l’avenir du pays à travers le slogan « Etat civil et non militaire », les manifestants ont scandé en choeur ce dernier toute la journée. « Il a tout tenté pour nous diviser, mais rien n’a marché » lui répond un manifestant qui s’interroge de quelle bande parle Gaid Salah. « Il nous a pas dit que la bande est en prison? » s’interroge-t-il.
Les familles des détenus ont marché aussi aujourd’hui dans le carré du comité National pour la Libération des détenus (CNLD). Farid Hami, membre de ce comité qui active pour libérer les détenus estime qu’aucun changement n’est possible sans la libération des ces détenus considérés aujourd’hui comme monnaie d’échange » regrette-t-il tout en exigeant « la libération des ses manifestants qui sont devenus aujourd’hui symboles de la révolution du sourire » insiste Farid.

Des manifestants sous des sachets en plastiques noirs sue lesquels est écrit "État civil"
© INTERLIGNES | Des manifestants sous des sachets en plastiques noirs sue lesquels est écrit « État civil »

« l’organisation d’une élection présidentielle dans ces condition ne règlera pas la crise politique dans notre pays »

L’avocat et militant des droits de l’homme Mustefa Bouchachi assure que « l’organisation d’une élection présidentielle dans ces condition ne règlera pas la crise politique dans notre pays, surtout qu’il sera en partie illégitime » nous déclare l’avocat qui n’a pas manqué d’exprimer son souhait d’avoir une élection dans des conditions meilleures avec la participation du peuple, source de tous les pouvoirs » conclut l’avocat.
Le manifestant Loudahi Djalil arrêté, ce matin, par la gendarmerie National à Reghaia « est maintenu en garde à vue par la gendarmerie Nationale qui le présentera devant le procureur de la république à Rouiba dimanche matin » nous informe la députée et avocate Fetta Sadat.
Selon les statistiques qui nous sont parvenues, la manifestation a eu lieu dans plus de 30 wilayas du pays.
 

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