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Accidents de la circulation : Tebboune veut la « criminalisation du comportement des conducteurs des bus »

© DR | collusion entre deux bus à El oued
© DR | collusion entre deux bus à El oued

Le conseil des ministres, réuni hier, se penche sur la problématique des accidents de la circulation qui continuent de causer des drames humains et d’engendrer d’importantes pertes matérielles.

A cette occasion, le président Abdelmadjid Tebboune ordonne, selon le communiqué du Conseil des ministres repris par l’agence APS, la prise de « mesures juridiques adéquates » pour « la criminalisation » du comportement des conducteurs de bus de transport public et scolaire en cas de « faute humaine par négligence, imprudence ou irresponsabilité ».

Ces mesures doivent, selon la même source, concerner également « les employeurs qui recrutent des conducteurs sans s’assurer, au préalable, de leur état de santé psychologique et psychiatrique et de leur parcours professionnel ». Abdelmadjid Tebboune exige également le durcissement, de concert avec le ministère de la Justice, des mesures rigoureuses à l’encontre de tout comportement criminel dans la conduite, notamment en ce qui concerne les moyens de transport collectif et scolaire.

Dans ce sens, il instruit le recours aux « moyens modernes de contrôle à distance de la vitesse », mettant en avant la nécessité de passer à « la double dissuasion » en vue de préserver les vies humaines. Parallèlement, le chef de l’Etat ordonne « la mise en place de l’éclairage public au niveau des voies expresses et l’inspection régulière de la signalisation routière », appelant le ministère des Affaires religieuses à contribuer à la sensibilisation à travers les mosquées et les imams.

Le Conseil des ministres a entendu l’exposé du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement sur « la sécurité routière », qui a considéré les accidents de la circulation comme « un problème psychologique » et « une problématique matérielle » au vu de leurs répercussions négatives sur le psychique de la victime, dont « le traitement est difficile à court terme ».

Selon l’exposé du ministre, « toutes les mesures préventives et dissuasives prises pour juguler ce phénomène ont montré leurs limites, d’où l’impératif de changements radicaux ». Pour preuve, le ministre fait état de « 22.500 accidents corporels durant 2019 entraînant 3.200 décès et 31.000 blessés ».

Ces sinistres, ajoute-t-il, coûtent « annuellement près de 100 milliards DA ». Les accidents, selon le communiqué, ont pour cause, principalement, le facteur humain. « La cause principale de ces accidents dans 96% des cas, selon les services de sécurité », souligne le communiqué.

Plusieurs mesures, dont « le recensement en urgence des points noirs et l’entame immédiate des travaux de réaménagement nécessaires pour leur éradication, l’intensification des opérations de contrôle en focalisant sur les infractions liées à l’excès de vitesse outre la multiplication des opérations d’accompagnement des usagers de la route, notamment les motocyclistes et les conducteurs des véhicules de transport des voyageurs et des marchandises ».

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