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Abdelmadjid Tebboune ou le président « imposé par l’armée »

Les premières réactions à la prestation de serment par Abdelmadjid Tebboune ne se sont pas faites attendre. C’est le président du RCD, Mohcine Belabbas, qui a ouvert la voie en qualifiant le discours prononcé par le nouveau président de la République, au terme de son investiture, de révélateur d’un « décalage flagrant avec la réalité du pays mise en lumière durant les dix derniers mois ».

Le Comité national pour la libération des détenus appelle à son tour « à renforcer la marche de demain, vendredi 20 Décembre à Oran, en soutien à la région victime de la barbarie policière vendredi dernier, et réitère l’appel à poursuivre les marches pacifiques partout au niveau national jusqu’au départ de tout le système comme cela a été l’une des premières revendications depuis le 22 février », peut-on lire sur sa page Facebook.

Titrant l’écrit par « Où va l’Algérie ? », en référence au livre publié par feu Mohamed Boudiaf en 1964 et où il explique alors les raisons de son opposition au régime, le CNLD veut faire le parallèle entre cette période qui a suivi l’indépendance où le pouvoir a été confisqué par les militaires et la situation présente qui voit un président porté à la tête du pays par le cinquième de l’électorat algérien. « La cérémonie d’investiture du nouveau désigné de la dictature militaire s’est déroulée en même temps que la condamnation de deux jeunes activistes », est-il rapporté.

Plus loin le CNLD s’en prend à « l’offre de dialogue » que fait valoir Abdelmadjid Tebboune en guise de sa volonté de dénouer la crise de confiance qui a rompu les liens entre les gouvernants et la majeure partie du peuple algérien. « Certaines voix, sans aucune gêne, s’élèvent pour chercher une nouvelle clientèle afin de dialoguer ou négocier avec un pouvoir illégitime, discrédité et isolé même avec ce coup de force qui a permis l’intronisation d’une nouvelle tête du régime contre la volonté populaire qui a pourtant rejeté, à l’écrasante majorité, la mascarade électorale », affirme le CNLD dans son écrit.

Le comité met en garde contre « tout marchandage sur le dos des détenus incarcérés injustement depuis plusieurs mois et dont toutes les familles ont subi des dégâts ». Le CNLD exige comme préalable à toute action « la réhabilitation de tous les détenus d’opinion et politiques, maintenus en otages par ce régime, est une exigence populaire, avec réparation à ces détenus et à leurs familles ».

Enfin, le CNLD déclare que le but du chef d’État-major de l’ANP est de chercher « Le recyclage d’un système agonisant a été la feuille de route du chef de l’Etat-major », poursuit en accusant Ahmed Gaid Salah d’être l’« architecte de la contre révolution. Le résultat est une catastrophe : Un président désigné par un coup de force militaire, illégitime et rejeté par tous les Algériens ».

Insistant sur le maintien des objectifs du Hirak en appelant les manifestants à « plus de vigilance et à démasquer toutes tentatives de déstabilisation visant à casser ou à dévier cette révolution de ses objectifs », le CNLD invite « à renforcer la marche de demain, vendredi 20 Décembre à Oran, en soutien à la région victime de la barbarie policière vendredi dernier » et réitère l’appel aussi à poursuivre les marches pacifiques « partout au niveau national jusqu’au départ de tout le système comme cela a été l’une des premières revendications depuis le 22 février ».

Ou va l’Algérie?

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