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À Paris, des milliers d’algériens rejettent la présidentielle et exigent la libération des détenus

Plusieurs milliers de manifestants ont battu le pavé dans les rues de la capitale Française, Paris, pour dénoncer le répression qu'exercent les autorités algériennes sur les manifestants et militants du hirak et rejeter le prochain scrutin présidentiel que veut imposer le pouvoir. L'appel a été lancé par plusieurs organisations politiques, ONG et associations actives à la capitale française. Ces organisations promettent de faire une grande pression sur le haut commissariat des droits de l'hommes afin de "rappeler les autorités algériennes à l'ordre" précisent les manifestants. 

Avant le début de la marche, les manifestants qui sont déjà des centaines à la place de la République prennent la parole un derrière l’autre pour dire au final : « Non à la prochaine présidentielle et revendiquer unanimement la liberté pour tous les détenus du Hirak ».
Les milliers de manifestants partis de la place de la république (10e arrondissement) vers la place de la bataille de Stalingrad (19e arrondissement) ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Libérez les détenus », « halte à la répression » ou « L’Algérie appartient à son peuple et non pas à la mafia ».
Encadré par des bénévoles en gilets oranges, les milliers d’Algériens vivant en France ont repris en chœur les mêmes slogans du Hirak : « Libérez les détenus » « Djazair Houra Démocratia (Algérie libre et démocratique) » et « Makache el intikhabat, ya el issabat (il n’y aura pas d’élection présidentielle) ».

« donner un écho international »

Lyes Lahwazi, militant politique et cadre au RCD, membre d’Action Citoyenne pour l’Algérie (ACA) et président de l’association d’Etudiants Nord Africains de France (ENAF), est l’un des initiateurs de cette marche avec d’autre organisation. Pour lui, l’objectif de cette marche est de « donner un écho international à cette situation très inquiétante en Algérie, car les médias étrangers sont absents et les autorités algériennes ont mis la main sur tous les pouvoirs ».
Il précise aussi qu’il « était temps de rassembler tous les mouvements actifs afin de peser face à se pouvoir qui veut faire de cette affaire en Algérie, un « tabou », car toute voix qui s’élève pour parler de l’Algérie est de suite taxée d’ingérence ».

« neutraliser les réactions »

Malgré le ciel qui fulminait toute l’après midi, les Algériens résidents en France ont continué à affluer pour faire entendre leur voix. Le militant politique Mohand Bakir tient à préciser que les enjeux sont beaucoup plus importants. « Il faut savoir que sur le plan international, on ne joue pas seuls. Il y’a le pouvoir en place qui a déployé toutes ses administrations pour neutraliser les réactions. De l’autre coté, c’est un aspect du travail qu’on devait faire qui est insuffisamment assuré, car on ne sollicite pas assez les les opinions des société d’accueil en France ou ailleurs » nous a-t-il déclaré.
Mohand assure que « dans les semaines à venir, il y’aura plus d’initiatives par rapport aux instances internationales car l’Algérie a des engagements au sein des organismes internationaux. Il convient de rappeler que l’Algérie a ratifié des traités qui garantissent les droits humains et les libertés. Notre rôle aujourd’hui, est de montrer que l’Algérie ne respecte pas ses engagements en rapportant des preuves qu’il existe des comportement condamnables, et le plus grave, c’est qu’aujourd’hui, l’on assiste à une démarche totalement raciste, comme les arrestations des porteurs du drapeau amazing ».

« les détenus sont libres »

En soutien aux détenus d’opinion emprisonnés, les manifestants ont fabriqué une cage sur des roulettes, sur laquelle, des portraits des détenus d’opinion ont été attachés « pour dire qu’en réalité, les détenus sont libres car ils sont avec nous. à l’intérieur, il y’a un portrait de Lakhdar Bouregàa et une carte de l’Algérie avec des morceaux de musique pour symboliser la liberté » nous explique Amara Benamara, un des initiateurs.

À la place de la bataille de Stalingrad dans le 19e arrondissement, les manifestants ont scandé l’hymne nationale algérienne et plusieurs autres slogans hostiles aux tenants du pouvoir avant de de se disperser dans la calme en petits groupes qui discutent déjà sur les démarches à entreprendre les jours à venir..

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