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A moins de 20 jours de référendum : la répression à son paroxysme

© Interlignes | Arrestation des étudiants lors des manifestations contre le pouvoir et la désignation de Bensalah à la tête de l'Etat
© INTERLIGNES | Arrestation des étudiants lors des manifestations contre le pouvoir et la désignation de Bensalah à la tête de l'Etat


Interdiction des marches, arrestations massives des manifestants et des dizaines de condamnations…La répression s’accentue à moins de vingt jours du référendum sur le projet de la révision de la Constitution. Depuis le 5 octobre dernier, au moins une centaine de manifestants ont été arrêtés, maintenus en garde à vue, avant d’être présenté devant la justice qui a condamné la majorité d’entre eux à des peines d’emprisonnement.

Le pouvoir semble décidé à empêcher à tout prix un éventuel retour du Hirak. Pour cela, il recourt au tout sécuritaire. Ce vendredi 9 octobre encore, des dizaines de personnes ont été arrêtées dans plusieurs villes du pays, dont Alger, Tizi Ouzou, Bejaia, Sidi Belabbas et Sétif…

Dans la capitale, les forces de la police, même s’il n’y avait aucune tentative de marche, ont procédé à une véritable rafle : des fouilles systématiques des passants et des interpellations massives. Même scénario à Bejaia et à Tizi Ouzou. Présentes massivement dans les rues de ces villes, les forces de l’ordre semblent être instruites d’empêcher toute tentative de rassemblement.

Outre la multiplication des arrestations, l’appareil judiciaire ne va pas par le dos de la cuillère contre les manifestants pacifiques. Ces derniers sont poursuivis pour des chefs d’accusation standardisés : « incitation à attroupement non armé », « violation des mesures administratives (interdiction des rassemblements en raison de la situation sanitaire ndlr) et « atteinte à l’ordre public » et « atteinte à corps constitués et chef de l’Etat ».

Certains activistes du Hirak, les plus actifs, sont poursuivis pour des accusations encore plus graves allant jusqu’à « atteinte à l’unité nationale » et « atteinte à la religion ». Pour réunir les preuves « accablantes », on va même fouiller dans les pages Facebook des concernés pour tenter de trouver une pièce à conviction : « un poste portant une expression d’un avis politique contraire à la norme imposé ».

Du jamais vu. Selon les défenseurs des droits de l’homme, ce scénario ne s’est jamais produit en Algérie, y compris lorsque l’état d’urgence était encore en vigueur. La régression sur le plan du respect des libertés, portant consacrées par la constitution, a atteint des proportions alarmantes. Nous sommes encore très loin des idéaux défendus par le Hirak. Le changement n’est pas pour demain…

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