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A cause du ramadan : Noureddine Boukrouh reçoit des « menaces de mort »

© DR | Noureddine Boukrouh, ancien ministre du commerce

L’intolérance sur les réseaux sociaux a atteint des proportions alarmantes. Dès qu’il s’agit de la religion (l’islam notamment), des « fous de dieu » virtuels affutent leurs armes et s’attaquent à ceux qui « heurtent » leurs croyances. L’ancien ministre du Commerce et ex-président du PRA, Noureddine Boukrouh, vient de le vérifier à ses dépens.


Sa réflexion intitulée « Coronavirus et les civilisations », publié le 8 avril dernier sur sa page Facebook, lui a coûté insultes, invectives et…plus grave encre des menaces de mort. Et pour cause, comme il l’explique, des médias, ayant repris cette contribution, lui ont attribué « des propos appelant à l’annulation du jeûne du mois de ramadan pour éviter une propagation de cette pandémie ».

« Moins de vingt-quatre heures après la publication sur ma page Facebook d’un article sur le « Coronavirus et les civilisations » le 8 de ce mois, je me suis retrouvé sous un déluge de critiques, d’insultes et de menaces de mort provenant de mon pays et de l’étranger », écrit-il dans un long texte posté, aujourd’hui, sur sa page Facebook.

L’ancien candidat à la présidentielle de 1995 déplore, dans ce sens, « ces attaques indignes » et le peu de professionnalisme de certains médias qui lui ont attribué une pseudo fetwa. Pour lui, le « fake news, plus contagieuse et rapide que le coronavirus, s’est emparée des Algériens d’Algérie et de la diaspora sans que nul n’en connaisse le point de départ, ne connaisse le désinformateur-zéro à l’origine de l’accusation selon laquelle j’aurais appelé à ne pas jeûner cette année ».

«L’incroyable, c’était que des journaux en arabe et en français, des sites et des pages Facebook par centaines avaient reproduit mon article en le faisant précéder par un chapeau reprenant le fake news. Puis l’incendie s’est propagé urbi et orbi à d’autres sites écrits et télévisuels des pays arabes : un ancien ministre algérien demande aux Algériens de ne pas jeûner », indique-t-il.

Poursuivant son explication, Noureddine Boukrouh précise, dans son nouveau post, que « quelques heures avant de poster cet article (l’article qui suscité la polémique), il a eu connaissance que l’Université islamique d’al-Azhar, référence théologique de l’islam depuis 1000 ans, s’était penchée sur l’examen des incidences possibles du Coronavirus sur le jeûne qui va commencer dans moins de deux semaines ».

« Al-Azhar avait mis en place une commission à cet effet où des spécialistes médicaux avaient été conviés, et conclu qu’à la date où elle se prononçait il n’y avait pas lieu de recommander la suspension du jeûne. J’ai résumé cette information en quelques lignes avant de m’interroger sur ce que serait la décision finale… », rappelle-t-il.

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