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Festival Raconte-arts : dernières retouches à Sahel avant le coup d’envoi

Les habitants du village Sahel, qui accueillera la 16e édition du festival Raconte-arts du 19 au 26 juillet, travaillent d’arrache-pied et veillent sur les moindres détails. Hommes, femmes et enfants sont mobilisés pour cette aventure qui s’annonce déjà grandiose.

 
À une semaine du coup d’envoi du festival Raconte-arts, le village Sahel de la Commune et Daïra de Bouzeguene, sis à 60 Km à l’est de Tizi Ouzou, est aux dernières retouches. Œuvres d’arts, restauration d’anciennes maisons et décoration de tous les lieux publics, les villageois veillent sur le moindre détail afin de « vivre une expérience unique et inoubliable » nous confie Boudi Hamid, chargé de communication de ce village de 4000 habitants et du festival. Il précise que « quand les femmes s’impliquent dans l’organisation d’un tel événement, rien n’est difficile ».
Au milieu du village séparé de la commune de Illoula Oumalou par une rivière, Chabi Boudjemaâ, quinquagénaire, et Remidi Smail, plus jeune que son binôme, sont entrain de finaliser une sculpture, pas loin de la fontaine décorée avec des motifs traditionnels. « Nous travaillons de jour comme de nuit afin de terminer dans les délais. Nous voulons faire de cette édition, un événement inoubliable pour nos invités et visiteurs » nous confie Boujemaâ, qui continu à mélanger le mortier de ciment.

Robe berbère

Remidi Smail travaille depuis des semaines avec Boudjemaâ pour décorer les places publiques du village. « Je suis cadreur de formation, mais je dois aussi donner de mon temps au village afin de réhabiliter son image et faire de cette édition du festival Raconte-arts l’une des meilleures » nous déclare-t-il.
Aucun détail n’est laissé au hasard ici. Alors que les jeunes du village s’attèlent à rénover et restaurer les anciennes maisons, les vieilles quant à elles veillent sur la décoration des maisons anciennes. Dans l’une des maisons anciennes déjà rénovée par les villageois, deux vieilles femmes s’assoient dans les coins l’une en face de l’autre et conversent de la décoration de la maison.
Glissée dans sa robe berbère bleue décorée par des bijoux en argent dont la couleur rouge du corail attire les regards, la tête couverte par un foulard traditionnel, Amini Djouhra nous raconte comment elle a décoré cette maison. « Le coffre traditionnel sur la mezzanine, je l’ai récupéré alors qu’ils allaient le jeter. Il est très précieux pour moi. Sous le toit en tuile », Djouhra suspend des cordons de piment rouge et d’ognons. « À notre époque, les maisons étaient étroites, et nous n’avions pas d’endroit ou stocker comme aujourd’hui, raison pour laquelle on utilise même des cordons pour suspendre des légumes qui doivent rester dans des endroits aérés » précise-t-elle.
Les murs de la maisons sont aussi décorés avec des motifs traditionnels réalisés par des bénévoles, qui sont entrain de réaliser des sanitaires dans le cour de la maison traditionnelle.

Sous les regards des vieilles

Le village est déchiré par des ruelles piétonnes revêtues par les pierres ardoises.  À la placette du village, le ronronnement du moteur d’un tracteur retentit dans tout le village. Sous un soleil de plomb, la tête du chauffeur est cachée sous un chapeau vert pour le protéger des rayons du soleil qui tape fort. Les manœuvres sont précises au millimètre, mais plus de temps à perdre.
Dès que le tracteur est garé, un groupe de jeunes remplissent la remorque du tracteur par des décombres à dégager, évacués par les maçons qui restaurent les maisons. Pendant ce temps, le conducteur profite de ce répit pour se rafraîchir avec de l’eau fraiche, sous les regards des vieilles assises devant le magasin du village et un groupe d’enfants qui jouent au Babyfoot.
450 participants seront pris entièrement en charge par les habitants du village. « Ce n’est bien sur pas chose facile d’assurer toute cette logistique, mais avec l’implication de tous les villageois, tout sera prêt avant le jour J et les participants et visiteurs seront très bien accueillis et pris en charge par nos soins » nous déclare Boudi Hamid qui profite de l’occasion pour « souhaiter la bienvenue à tous les visiteurs qui vont venir à Sahel ».
Les comités des villages voisins sont eux aussi sollicités par le village afin de contribuer avec les moyens logistiques et humains pour garantir la réussite de cette 16e édition.

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