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Programme CapDel : intrigante exclusion de Tigzirt et Beni Maouche

Les deux communes de Kabylie, en l’occurrence Beni Maouche (Bejaia) et Tigzirt (Tizi Ouzou) sont exclues du programme CapDel. Choisies initialement pour faire partie des 10 communes pilotes devant bénéficier de ce programme de démocratie participative financé par l’Union européenne (UE) avec l’appui du PNUD, les deux localités attendre toujours leur part du programme.

Mais l’attente semble être trop longue. Lancé en 2017, le programme n’arrive toujours pas dans les deux communes. Et cette situation suscite la colère des élues locaux et des partis d’opposition implantés dans la région. Ces derniers, à l’image du RCD, crient au scandale.
En effet, la députée du RCD Noura Ouali a adressé, le 12 novembre dernier, une question orale au ministre de l’intérieur, Noureddine Bedoui, lui demandant des explications satisfaisante sur cette exclusion qui ne fera, selon elle, que « ternir l’image de l’Algérie à l’international et réduire à néant le discours officiel sur l’unité national ».
Selon l’élue du RCD, la commune de Beni Maouche, par exemple, est prête à recevoir ce programme et elle est en mesure de donner une meilleure image du pays en matière du développement du tourisme des montagnes.
« Nous avons cherché l’origine de cette exclusion, mais il semble que votre département est le seul en mesure de fournir des explications. Nous vous rappelons que le maire de la commune de Beni Maouche qui est un représentant du RCD avait déjà adressé plusieurs correspondances au ministère, mais il n’a reçu aucune réponse », indique-t-elle dans son texte, envoyé à Noureddine Bedoui.
Il est à rappeler que le Capdel est un programme financé par l’UE à hauteur de 8 millions d’euros et l’Algérie à hauteur de 3 millions de dollars avec l’appui technique du PNUD sur une période de 4 ans.
Les 10 communes devant en bénéficier ont été choisies pour leurs vocations touristiques, agricoles, artisanales. Il vise à les accompagner et à renforcer leurs compétences sur tout ce qui est démocratie participative et développement locale.
Ce programme se base sur l’implication active des élus locaux, de la société civile et de l’ensemble des acteurs et opérateurs locaux, économiques et sociaux entre autre. Une phase de diagnostic et d’analyse participative sur les opportunités et défis de ces communes est réalisée.
Réagissant à cette exclusion, la ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) appelle à relancer ce programme dans les deux communes citées. « La LADDH saisie par le maire de la localité et par plusieurs acteurs locaux de la société civile lance un appel pressant aux pouvoirs publics de relancer ce programme dans les deux communes de Kabylie au même titre que les autres concernées sur le territoire national », affirme le vice de président de la LADDH, Saïd Salhi, dans un communiqué rendu public.
 
 
 

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