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APN : les députés frondeurs recourent à la force

L’Assemblée populaire nationale (APN) a connu une journée mouvementée. En « débrayage », depuis plus de trois semaines, les députés frondeurs de la majorité (FLN-RND-TAJ-MPA) recourent désormais à la force pour tenter de contraindre le président de l’Assemblée, Saïd Bouhadja à la démission.
L’Assemblée populaire nationale (APN) a connu une journée mouvementée. En « débrayage », depuis plus de trois semaines, les députés frondeurs de la majorité (FLN-RND-TAJ-MPA) recourent désormais à la force pour tenter de contraindre le président de l’Assemblée, Saïd Bouhadja à la démission.
Crédit photo : DR | la porte d'accès à l'assemblée nationale scellée par les députés.

Ils ont alors cadenassé, aujourd’hui, le portail principal de la chambre basse du parlement et ont obligé les fonctionnaires travaillant directement avec Saïd Bouhadja à quitter leurs bureaux. L’action est suivie d’un rassemblement de protestation devant le siège de l’Assemblée.
En effet, les députés se sont rassemblés au niveau de l’entrée principale de la chambre basse du parlement pour empêcher leur adversaire de regagner son bureau. Les protestataires ont exprimé leur attachement à leur revendication réclamant la démission du président de l’assemblée « en avançant pour motif l’impossibilité de poursuivre le travail avec lui ».
Tout à commencé aux environ de 8h00. Environ une centaine de députés ont d’abord fermé l’accès principal du président à l’aide de chaîne métallique et de cadenas.
Pendant plusieurs heures, les frondeurs attendaient l’arrivée de Saïd Bouhadja qui, lui, a finalement décidé de ne pas se présenter pour avoir une confrontation directe avec ses adversaires qu’il a qualifié, dans une déclaration à certains sites, « de bande ».
Action illégale
Sachant que leur action est illégale, certains députés essaient quand même de la justifier. Pourquoi cadenasser les portes de l’Assemblée ? Amar Djilani, président des affaires juridique de l’APN tente d’esquiver la question. Il ne répond pas d’ailleurs sur l’illégalité de ce geste, condamné par plus d’un. « Bouhadja n’est qu’un député. Qu’il vient dans le hall de l’Assemblée. C’est nous qui allons le protéger », estime-t-il, dans une déclaration aux journalistes présents sur les lieux.
Si Affif, Djamel Bouras, Cheikh Barbara tentent, eux aussi, de justifier leur geste. Un geste décrié par des citoyens qui étaient du passage devant l’Assemblée et des députés de l’opposition.
En effet, d’anciens Moudjahidine ont fait le déplacement sur les lieux pour témoigner leur soutien à Saïd Bouhadja qui est, selon eux, « un homme intègre et un vrai moudjahid ».

L’opposition dénonce 

Intervenant sur le sujet, le député du RCD, Ouamar Saoudi, dénonce «cette action qui est une agression contre le parlement ». « Nous dénonçons et nous condamnons cette opération qui constitue une précédent grave (…) Saïd Bouhadja est élu pour un mandat et il n’y a aucune disposition qui permet de l’empêcher d’exercer ses fonctions de la sorte », lance-t-il.
Ahmed Sadouk, chef du groupe parlementaire du MSP abonde dans le même sens. « On respecte la position de Saïd Bouhadja qui refuse de céder à la pression des députés. Au MSP, on respecte aussi la position des députés de la majorité qui ne souhaitent plus collaborer avec le président de l’APN. Mais on veut savoir les raisons réelles de ce blocage. Le MSP appelle les deux parties au dialogue et se dit prêt à jouer un rôle pour rapprocher les deux parties », souligne-t-il.
La crise, faut-il le souligner, ne fait que s’aggraver. Alors que Saïd Bouhadja tire à boulet rouge sur ses adversaires et le secrétaire général du FLN, les frondeurs se préparent à une autre étape : élire un nouveau président.
« Le bureau de l’APN va se réunir et prendre une décision. Je pense que d’ici le lundi prochain, il y aura l’élection d’un nouveau président », explique, un député du FLN.
 

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