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29e mardi. Les étudiants répondent à Gaid Salah : « votre entêtement ne fait que prolonger la crise »

Ils sont plusieurs centaines à investir la rue de la Capitale pour ce 29e mardi de manifestation contre le pouvoir en place. Les étudiants, dont la mobilisation demeure toujours intacte, ont entamé leur marche depuis la Place des Martyrs pour réitérer leurs revendications qui n’arrivent toujours pas à trouver une oreille attentive auprès des tenants du pouvoir. Malgré le rejet unanime des élection présidentielle dans l’état actuel des choses, le chef de corps d’armée s’obstine à imposer sa feuille de route comme seule issue à la crise politique actuelle battant froid les milliers de voix qui ne cessent de résonner réclamant haut et fort le départ de tous les symboles du régime et l’application de l’article 7 et 8 de la Constitution.

 
Les étudiants, rejoints dans leur marche par plusieurs citoyens qui ont tenu à les accompagner dans leur protestation, ont exprimé leur rejet du maintien des anciennes figures du régime à savoir: le chef de l’Etat, Abdelkader bensalah et le premier ministre, Noureddine Bedoui. « Nous refusons le régime et ses symboles. Nous exigeons avant tout changement le départ de Bensalah et Bedoui », scandent les étudiants dont la mobilisation est plus importante que les mardis précédents.
« Je veux dire à cette bande qui veut coûte que coûte nous imposer cette élection présidentielle que tout le monde rejette, il n’y aura aucune élection tant que la issaba est toujours là! Vous croyez qu’avec vos discours, vous allez nous convaincre pour aller aux urnes? ce peuple n’est pas dupe. Vous ne faites que faire perdurer la crise avec votre entêtement. Laissez-nous bâtir notre pays! Vous prétendez respecter la Constitution, alors appliquez l’article 7 et 8 de la Constitution », s’insurge un étudiants dont les paroles ont été fort applaudies par ses camarades.
A travers les chants et les slogans scandés, les jeunes hirakistes ont exprimé une nouvelle fois leur rejet massif du dialogue prôné par les membres du Panel de Karim Younes ainsi que le calendrier électoral « suggéré » par Gaid Salah :  « Karim Younès, ma y mathalnache, ou Gaïd Salah ma yehkemnache ! » (Karim Younès ne nous représente pas et Gaïd Salah ne nous commande pas), « Les généraux à la poubelle, we Dzair teddi l’istiqlal ! » (Les généraux à la poubelle et l’Algérie accèdera à l’indépendance),  « Asmaâ ya El Gaïd, dawla madania, asmaâ ya El Gaïd, machi askaria ! » (Ecoute Gaïd Salah, Etat civil, pas militaire), «Wallah ma n’voti, hatta tarahlou !» (Je ne voterai pas jusqu’à ce que vous partiez).

En marchant à la place des martyrs, la foule scande un chant « testé » avec succès par les manifestants vendredi dernier : « Makache el vote wallah ma eddirou, Bedoui we Bensalah lazem itirou. W’idha b’erressas hebbitou ettirou, Wallah marana habssine ! » (Pas de vote, vous ne le ferez pas, Bedoui et Ben salah doivent partir. Même si vous deviez nous tirer dessus, par Dieu rien ne nous arrêtera).
Comme chaque mardi, le chef d’état-major a subit une violente algarade des étudiants l’accusant, sans feinte, de trahir le peuple en allant à contre-sens de ce que revendique le peuple depuis le 22 février. « écoute Gaid! Etat civil et non militaire », « le peuple veut la destitution de Gaid salah », crient à tue-tête les jeunes hirakistes.

Crédit photo: INTERLIGNES Media.

« Nous devons rester unis pour maintenir la force de notre mobilisation contre un pouvoir qui nous méprise, ignore nos revendications et agit comme bon lui semble. Nous devons nous mobiliser avec nos étudiants! c’est de leur avenir et celui de nos enfant qu’il s’agit. Il n’est pas question de laisser ce pouvoir honni faire ce qu’il veut et nous imposer cette feuille de route quand bien même récusée par la quasi majorité des Algériens », témoigne un quinquagénaire.
Crédit photo: INTERLIGNES Media. La mobilisation de ce mardi était renforcée par la participation des milliers de personnes au côtés des étudiants

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