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« 18 millions d’hectares » de forêt ravagés par le feu en Sibérie

Greenpeace vient de diffuser des images aériennes impressionnantes des forêts brûlées depuis le début de l’année dans le territoire de Krasnoïarsk, troisième ville de Sibérie avec 1,1 million d’habitants, Centre économique de la Sibérie et étape importante sur le trajet du Transsibérien. Selon cette ONG, souvent épinglée pour sa part. Chiffre contesté par les autorités russes qui évoquent une superficie de 2,5 millions d’hectares.

 
Selon Futura-Planète, site d’information sur l’environnement, Vladimir Poutine a attendu mercredi 31 juillet pour ordonner à son armée de prendre part au combat contre ces gigantesques feux de forêt. Dix avions et dix hélicoptères bombardiers d’eau ont été dépêchés à Krasnoïarsk. « Le gouvernement russe avait jusqu’alors choisi de laisser faire la nature ».
La législation en Russie permet en effet aux autorités de ne pas intervenir dans les zones isolées tant que les dégâts estimés ne dépassent pas le coût des opérations. Sauf que dans cette grave situation, les millions d’hectares en proie aux flammes, les immenses nuages de fumée noire produits pendant des semaines qui se sont élevés dans l’atmosphère, la disparition de la taïga sibérienne, saccagée et livrée à l’exploitation à des entreprises chinoises, et la fonte du permafrost, le sol gelé qui libère du CO2, forment les ingrédients d’une grave crise climatique.

Aujourd’hui, « 500 villes sont enfumées. Les aéroports ferment. La superficie du territoire ravagé a déjà atteint 4,5 millions de km2 » rapporte Médiapart. Deux fois l’Algérie, Sahara compris ! Un vaste territoire allant de la Sibérie orientale jusqu’à la Volga. Les images satellites montrent un nuage plus grand que l’Union européenne.
Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), pour le seul mois de juin 2019, ces incendies ont dégagé quelque 50 gigatonnes de CO2. « C’est plus que ce qui a été libéré pendant tous les mois de juin réunis de 2010 à 2018 » indique l’organisme de l’ONU.
Une situation préoccupante pour les climatologues du GIEC en réunion à Genève pour une évaluation des effets du changement climatique, d’autant plus qu’une masse d’air chaud surplombe aujourd’hui le Groenland, à l’origine des épisodes caniculaires qui ont affectés l’Europe du nord jusqu’au sud de la Méditerranée. Phénomènes climatiques de plus en fréquents responsables également de la fonte exceptionnelle de de la glace au Groenland (voir Interlignes du 6 août) où en un jour 11 milliards de tonnes de glace ont fondu jeudi 1° août.
« L’OMM estime encore que 2019 devrait être dans le top 5 des années les plus chaudes et que 2015–2019 sera la période consécutive, de cinq ans,  la plus chaude jamais enregistrée ».

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