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Le pays entame un processus démocratique : le Soudan un exemple à méditer en Algérie  

Crédit photo:DR. Le Soudan entamera bientôt une transition démocratique qui pourrait déboucher sur des lendemains meilleurs pour les soudanais.

Le Soudan s’apprête à entrer dans l’Histoire. Le pays qui a refusé le diktat des militaires, qui louvoyaient en vue de remettre en place la dictature, entamera bientôt une transition démocratique qui pourrait déboucher sur des lendemains meilleurs pour les Soudanais.

 

Après plusieurs mois de lutte pacifique que la junte militaire a réprimé dans le sang, une nouvelle page s’ouvre. Le conseil militaire a fini par accepter le choix populaire de remettre les clés du pouvoir à une autorité civile qui devra gérer, à partir du 18 août prochain, une période de transition politique.

C’est du moins ce qu’a annoncé, hier, un des leaders du mouvement de protestation, cité par plusieurs médias étrangers. « Les membres du Conseil souverain seront désignés le 18 août, le Premier ministre le 20 août et les membres du gouvernement le 28 août », explique ce meneur de la contestation, Monzer Abou Al Maali.

« Nous avons tourné une page de l’histoire du Soudan en paraphant cet accord », avoue, de son côté, le n°2 du Conseil militaire et chef des paramilitaires des Forces de soutien rapide (RSF), Mohammed Hamdan Daglo.

Une déclaration constitutionnelle signée

Le Soudan pourra, en tous cas, faire enfin ses premier pas en démocratie, après plusieurs décennies de dictature militaro-religieuse (le président déchu Omar Al-Bachir était un militaire qui a géré au nom de la Charia).

Ce premier pas est acté par la signature par le Conseil militaire au pouvoir et les leaders de la contestation d’une déclaration constitutionnelle signée la veille entre les deux camps. Cette déclaration fait partie, avec une déclaration politique conclue le 17 juillet, de l’accord global sur un pouvoir civil.

Cet accord porte aussi sur la mise en place d’un Conseil souverain qui sera composé majoritairement de civils (six) contre 5 militaires. En concertation avec le Parlement et un gouvernement, ce Conseil aura à gérer la transition pendant une période de 3 ans.

Ainsi, selon les termes de l’accord, les militaires présideront cette instance pendant les premiers 21 mois et les civils prendront la relève durant les 18 mois restants. Le Premier ministre sera, quant à lui, désigné par le mouvement de contestation qui disposera aussi de 201 sièges sur 300 au Parlement.

Cette période de transition, selon les termes de l’accord, a pour objectif de « parvenir à une paix permanente et globale avec les groupes armés, tout en mettant fin à la marginalisation » d’une partie de la population. L’exemple soudanais est à méditer en Algérie, où les tenants du pouvoir réel s’opposent à la mise en place d’une véritable période de transition démocratique, faisant ainsi perdre au pays du temps et de l’énergie.

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