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55e mardi des étudiants : forte mobilisation et appel à la libération des détenus

Nouvelle mobilisation et même détermination. Les étudiants ont été, nouvelle fois, au rendez-vous pour entretenir la flamme du Hirak. Après la répression de la marche de samedi dernier à Alger et la mobilisation des femmes, à l’occasion du 8 mars, le 55e mardi des étudiants était une occasion à ne pas manquer.

Et la communauté universitaire, appuyées comme d’habitude par des citoyens de divers horizons, a confirmé son engagement. A Alger et dans plusieurs villes du pays, la mobilisation était intacte. 

Dans la capitale, comme c’est le cas depuis plusieurs mois, la marche a drainé une foule nombreuse. Regroupés vers 10h au niveau de la place des Martyrs, lieu habituel du départ de la manifestation, les manifestants, arborant l’emblème national, les portraits des martyrs de la guerre de Libération et ceux des détenus du hirak, ont entamé leur marche en direction d’Alger-Centre en scandant les slogans habituels du hirak.

Parmi eux, ceux appelant à la libération des détenus, dont Karim Tabbou contre lequel le procureur a requis le 4 mars une lourde peine de prison (4 ans fermes) et qui devrait connaitre son verdict, demain mercredi 11 mars.

Tout au long du parcours de cette marche, les étudiants et les autres marcheurs ont tenu à insister sur le pacifisme (silmia) de la manifestation. « Évitez les insultes et les propos blessants, notamment à l’égard de la police. Nous n’avons aucun problème avec les services de sécurité. Nous sommes là pour dégager le système. Restons dans nos revendications et gardons le même cap. Il ne faut pas tomber dans le piège de la division », lance d’emblée un des meneurs du mouvement des étudiants.

Il faut dire que la multiplication des arrestations des manifestants pacifiques, ces derniers mois, a envenimé la relation entre le hirak et les forces de police. Les étudiants semblent vouloir clamer les esprits pour éviter d’éventuels dérapages.

« Presse libre et justice indépendante »

L’appel a été entendu. Les marcheurs ont axé leurs slogans sur les revendications essentielles du mouvement populaire. Ils appellent ainsi à la libération des détenus. « Libérez Tabbou, Benlarbi, Drareni, Laâlami », lancent-ils.

Les demandes du respect de la liberté de la presse et celle concernant l’indépendance de la justice ont été aussi réitérées. « Liberté de la presse », « indépendance de la justice » et «libération inconditionnelle de l’ensemble des détenus d’opinion », scandent encore les manifestants. Ils reprennent aussi en chœur les « Djazïr horra dimocratia (pour une Algérie libre et indépendante) ».

A noter qu’aucun incident ne s’est produit durant cette manifestation. Les protestataires se sont dispersés dans le calme peu après 13h au niveau de l’esplanade de la Grande poste au centre-ville.

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