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54e mardi du Hirak estudiantin: « Les étudiants doivent aussi faire de la politique »

© Meriem Nait Lounis | 54e mardi de mobilisation à Alger

Les étudiants toujours fidèles au Hirak. Ni la psychose suscitée par le coronavirus et les polémiques autours de la représentation du mouvement, la communauté universitaire se concentre sur l’essentiel : rester unis jusqu’à la victoire finale.

C’est ce qu’ils ont prouvé, aujourd’hui, à l’occasion du 54e mardi du Hirak estudiantin. A Alger et dans plusieurs villes du pays, ils étaient des centaines de milliers de personnes, étudiants et citoyens de divers horizons, à battre le pavé pour exprimer leur attachement aux revendications du peuple algérien qui réclame tout simplement la rupture avec le système en place.

Dans la capitale, les manifestants se sont rassemblés, comme d’habitude, au niveau de la place des martyrs avant de s’ébranler en direction de la Grande Poste, en empruntant le même itinéraire.

La foule, brandissant des pancartes, des banderoles et des drapeaux, reprend aussi les mêmes slogans hostiles au pouvoir en place, au président Abdelmadjid Tebboune, aux généraux. « Les généraux à la poubelle et l’Algérie recouvrera son indépendance », « nous n’arrêterons pas » et « pour un Etat civil et non pas militaire », scandent les manifestants qui sillonnant les rues de la capitale.

Toujours présents, l’infatigable Benyoucef Mellouk qui a fait éclater le scandale des magistrats faussaires, était, comme à son habitude, à la tête de la marche en brandissant sa pancarte sur laquelle sont collés des coupures de journaux rappelant cet épisode daté du début des années 1990.

« Je ne les lâcherai pas, le peuple ne reculera pas et cette génération reprendra le flambeau. Les juges jouent une pièce de théâtre avec le régime », soutient-il. Les manifestants ont tenu à donner une réponse au ministre de l’enseignement supérieur, Chams Eddine Chitour qui a affirmé, avant-hier au sénat, que « les étudiants doivent être tenu à l’écart de la politique ».
« Non monsieur le ministre. Les étudiants ont un rôle politique à jouer, surtout en cette période cruciale de l’histoire de l’Algérie. Nous ferons comme nos ancêtres les étudiants du 19 mai 1956 qui se sont mobilisés pour la cause nationale. Les étudiants de 1980, de 1988 et des années 1990 ont joué aussi leur rôle », lance un des meneurs du Hirak estudiantin.

Les manifestants ont également repris aussi de nombreux slogans exigeant également le départ de la bande. « Djina bach Terahlou y a el 3issaba (nous sommes là pour vous faire dégager espèce de bande) », lance les marcheurs, tout au long de la manifestation.

Les étudiants n’ont pas oublié les détenus politiques et d’opinion et réclame leur libération. Ils ont brandi notamment le portrait de Karim Tabbou, dont le procès sera ouvert demain au tribunal de Sidi M’hamed. Le nom du président de l’Association RAJ, Abdelwahab Fersaoui, a été aussi scandé.

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