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54e marche du Hirak : L’an II du mouvement populaire commence

© Meriem Nait Lounis | 54e vendredi du Hirak à Alger

La deuxième année du Hirak commence bien. Pour la première marche après le premier anniversaire du mouvement populaire, célébré samedi dernier, la mobilisation était au rendez-vous.

Les Algériens ont réinvesti, aujourd’hui encore, les rues dans une cinquantaine de villes à travers le pays pour afficher, une nouvelle fois, leur détermination à poursuivre ce combat pour l’instauration d’une véritable démocratie.

Ils répondent aussi aux rumeurs concernant la fin des manifestations en raison du coronavirus. « Ni corona, ni Ebola, le virus est El Mouradia (siège de la présidence, Ndlr) », lancent les participants à la 54e marche du Hirak.

En effet, après l’annonce de l’enregistrement d’un premier cas de cette pandémie, certains ont laissé entendre que le Hirak est fini et que les manifestants auront peur de marcher. C’était faux. Les protestataires sont sortis massivement dans une cinquantaine de villes du pays. La mobilisation était, en effet, très importante d’Annaba à Tlemcen, en passant par Tiaret, Alger, Oran, Béjaïa, Khenchela, Constantine, Tizi Ouzou et Bouira.

Par centaines de milliers, ils ont fait vibrer les rues et places de ces villes, en reprenant en chœur l’ensemble des slogans habituels. Tout en faisant le lien avec l’actualité. Dans la Capitale, le débat autour du coronavirus a été tourné en dérision par les manifestants qui exigent d’abord le « traitement radical du système atteint d’un virus depuis 1962 ».
« Djibou Corona ou zidou Ebola, wallah ma rana habssine (nous n’allons pas nous arrêter. Corona, Ebola ou autre) », lance la foule des marcheurs.

A Alger, les manifestants affluant des différents quartiers, en organisant comme d’habitude plusieurs marches qui ont convergé toutes vers la Grande poste et la place Audin, n’ont pas oublié de faire référence à la relaxe, mercredi soir, du fils du président Abdelmadjid Tebboune, Khaled, accusé dans une affaire « de trafic d’influence » et « d’obtention d’avantages indus », dans laquelle est condamné à 8 ans de prison, Kamel « El Bouchi ».
« Ya l3issaba (bande), Khaled Tebboune est libre », scandent des manifestants à la place du 1er mai, en chargeant, au passage, le ministre de la justice, Belkacem Zeghmati.

Ils réclament d’ailleurs le jugement de ce dernier pour « instrumentalisation de la justice ».
Les marcheurs réitèrent aussi les mêmes slogans hostiles à l’actuel chef de l’Etat et au commandement de l’armée, tout en exigeant la mise en place d’un « Etat civil et non pas militaire ».

« Justice indépendante » et « presse libre », font aussi partie des exigences des protestataires, qui n’ont pas oublié de réclamer la « libération inconditionnelle des détenus d’opinion ». C’est ainsi que les portraits de Karim Tabbou, de Foudil Boumala et du président de l’association RAJ, Abdelwahab Fersaoui, ont été brandis par les manifestants. A travers la mobilisation d’aujourd’hui, le Hirak lance un message clair : la lutte se poursuivra jusqu’à la satisfaction pleine et entière des revendications du peuple.

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