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48e vendredi du Hirak : Les manifestants exigent « le départ de la bande »

© INTERLIGNES| 48e vendredi du Hirak à Alger

Les vendredis se suivent et se ressemblent. Les Algériens qui manifestent, depuis près de onze mois, ne baissent pas la garde. Ils ne sont pas dupés par le chant des tenants du régime qui brandissent, depuis quelques semaines, le slogan de « l’édification de la nouvelle Algérie ».

La réponse est venue aujourd’hui à l’occasion du 48e vendredi de la mobilisation populaire. « Qulna el 3issab trouh (nous exigeons le départ de la bande) », lancent les milliers de manifestants qui ont battu le pavé, à Alger et l’ensemble des grandes villes du pays.

En effet, la capitale, Alger a connu, comme d’habitude plusieurs marches, dont la plus importante est celle organisée par les habitants des quartiers Bab El Oued et la casbah. Une marré humaine a déferlé de ce côté de la capital, vers 14h30.

Brandissant pancartes, emblèmes et banderoles, les manifestants ont fait vibrer les rues d’Alger en entonnant les différents slogans hostiles au régime et exigeant le transfert du pouvoir au peuple. « Daoula madania, machi 3askaria (pour un Etat civil et non pas militaire) » et « ma ranach habsine (nous n’allons pas nous arrêter) », scandent-ils.

Ces derniers ont ciblé, cette fois-ci, les agents de police qui ont réprimé, mardi dernier, la marche des étudiants. « Hagarine Talaba (oppresseurs des étudiants) » et « policiers vous aimez la misère » lance la foule des manifestants en traversant des haies de forces de l’ordre présentes en force.

Un vibrant hommage à Didouche Mourad

Les manifestants ont également rendu un vibrant hommage au chahid, Didouche Mourad, dont les portraits ont été brandis par les manifestants. « Y a Ddidouche Ertah Ertah, sa nouwassilu el kifah (repose en paix Didouche, nous poursuivrons le combat), déclarent les manifestants.

Il faut rappeler, que depuis quelques jours, des appels ont été lancés pour faire de ce vendredi une journée d’hommage à ce dirigeant de la révolution, mort quelques mois après le déclenchement de la guerre à Constantine.  

Les marcheurs n’ont pas oublié, comme à l’accoutumée, les détenus politiques d’opinion et ont réclamé, haut et fort, leur libération inconditionnelle. La marche d’aujourd’hui a été marquée par le déploiement d’un important dispositif policier.

Plusieurs interpellations

Plusieurs dizaines de policiers ont occupé plusieurs coins de la ville, particulièrement Alger-Centre lieu de convergence de tous les marcheurs. Effectivement, après le bouclage de l’esplanade de la Grande poste et de tous les espaces adjacents, interdits depuis plusieurs semaines aux manifestants, la police a quadrillé aussi la Rue Asselah Hocine, empruntée par la marée des protestataires venants de Bab El Oued, de la casbah et des la partie ouest d’Alger.

Plusieurs dizaines de camions et véhicules de police ont été stationnés des deux côtés de la chaussée pour ne laisser qu’un seul passage, au milieu, aux marcheurs.

 Parallèlement à cette stratégie, les policiers, en civil et en uniforme, multiplient les arrestations. Ils ciblent les premiers groupes de marcheurs qui arrivent à Alger-Centre dès les premières heures de la matinée. Les arrestations se sont poursuivies même vers la fin de la marche. Selon des témoins, des agents ont civil ont procédé à l’interpellation de Hakim Addad et Mokarne Matoub devant la fac centrale. Ils étaient avec des détenus d’opinion, libérés il y a seulement quelques semaines.  

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