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47e vendredi du Hirak : Les Algériens bravent la répression dans la Capitale

© Samir Sid | Alger, 47e vendredi du Hirak

Rien n’arrête un peuple déterminé. Le mouvement populaire, qui a signé aujourd’hui son 47e vendredi de mobilisation, prouve, une nouvelle fois, que rien ne peut stopper sa marche vers la liberté. « Assegas Ameggaz, el hirak rahou labes (Bonne année amazigh, le Hirak se porte bien) », lancent les participants au 47e vendredi de la mobilisation, à Alger et dans diverses villes à l’Est, au Centre et à l’Ouest du pays.

En effet, la journée est particulière pour le Hirak, puisqu’elle intervient au moment où le pouvoir s’affairent à mettre en place sa feuille de route post-présidentielle. En dépit des conditions climatiques et de la pluie qui s’est abattue sur la partie nord de l’Algérie depuis jeudi dernier, les manifestants se sont mobilisés massivement pour rappeler au pouvoir en place qu’aucune manœuvre ne peut tromper leur vigilance ou les dévier de leur trajectoire.

Comme d’habitude, les manifestants étaient au rendez-vous dans la Capitale, la mobilisation était record. Pour cette journée, le pouvoir, qui avait laissé faire les manifestants durant les dernières semaines, a réactivé la répression en tentant, en début de matinée, d’empêcher la tenue de la manifestation.

Plusieurs interpellations

Contrairement à l’une des promesses faites par le président Abdelmadjid Tebboune, qui s’était engagé à « veiller au respect de toutes les libertés », l’engagement semble être oublié. Plusieurs manifestants ont été interpellés, en début de matinée, notamment à Alger-Centre.

Dans une volonté d’empêcher le déroulement des marches à Alger, comme ce fut le cas dans certaines wilayas de l’Ouest du pays, les forces de l’ordre ont procédé à une multitude d’arrestations au niveau de la rue Didouche Mourad où se rassemblent habituellement, les premiers manifestants.

Effectivement, les protestataires qui ont commencé à scander des slogans hostiles au pouvoir et à brandir des pancartes ont été chassés par la police. Les forces de police déployées en masse sont allées jusqu’à repousser les manifestants vers la rue Hassiba Ben Bouali. Malgré l’attitude violente des policiers, les manifestants sont restés pacifiques. Plusieurs arrestations ont été opérées parmi les manifestants.

La rue Asselah Hocine, par où passent les grandes foules en provenance de Bab El Oued était quadrillée dès le début de la matinée. « Les mesures d’apaisement commencent à se concrétiser sur le terrain à l’occasion de ce 47e vendredi de mobilisation consécutive », ironise un manifestant, en voyant tant de présence policière et devant l’attitude des policiers qui tentaient d’arracher les pancartes d’entre les mains des manifestants.

« Nous sommes unis »

Mais la répression n’a pas empêché les manifestants de sortir en masse, peu avant 14 h00, pour faire vibrer les rues de la Capitale en scandant les slogans habituels du Hirak. Cette marche a été marquée aussi par la présence des détenus d’opinion, remis en liberté il y a seulement 10 jours, dont les militants de l’association RAJ, Hakim Addad, Karim Boutata et Djallal Mokrani. « C’est le peuple qui nous a libérés. Nous devons continuer notre combat pour libérer le pays de ce système », précise ce dernier.

A la rue Asselah Houcine, la procession compacte des manifestants a tenu à rappeler l’unité du peuple. « Les Algériens khawa khawa, echaâb mwahad ya el khawana (les Algériens sont des frères, le peuple est uni bande de traitres) », lancent les manifestants qui n’ont pas manqué de rappeler leurs exigences habituelles à travers les slogans rituels « chasser les généraux d’El Mouradia », « d’instaurer une véritable démocratie », de « libérer la justice et la presse » et de « changer radicalement le système ».

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