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46e vendredi du Hirak : « seule la restitution du pouvoir au peuple »

Le Hirak ne dévie pas de sa trajectoire. Le mouvement populaire en cours depuis plus de 10 mois maintient le cap et exige la satisfaction de sa revendication majeure : « la restitution du pouvoir au peuple ».
© INTERLIGNES |46e vendredi du Hirak à Alger

Aucune manœuvre du régime ne semble ébranler sa détermination à aller jusqu’au bout de sa lutte. Malgré la libération d’une partie des détenus d’opinion et politique, dont le moudjahid Lakhdar Bouregâa et des militants de l’association RAJ, les algériens sont revenus, aujourd’hui, dans la rue pour réclamer encore la remise en liberté de tous les détenus et la satisfaction de leurs revendications.

En effet, la première marche de l’année 2020, a drainé, comme attendu, des foules nombreuses à Alger et dans de nombreuses villes à l’Est, au Centre et à l’Ouest du pays. Toujours avec le même engagement et la même détermination, les manifestants, rejoints par certains détenus d’opinion libérés dans la journée de jeudi dernier (76 personnes remises en libertés), ne se sont pas attardé sur le nouveau gouvernement, nommé officiellement par le président Tebboune jeudi soir.

Un sujet secondaire à leurs yeux. Pour des protestataires qui réclament la rupture définitive avec le système en place depuis 1962, la lutte n’est pas encore terminé. Leur cible reste les généraux qui, selon les manifestants à Alger qui ont organisé, comme à chaque vendredi, plusieurs marches qui ont toutes convergés vers l’esplanade de la Grande Poste et la place Audin, ont confisqué la volonté populaire.

 « Nekemlouha ghir bi silmiya wa ne-nahou el 3askar men E mouradia (Nous allons maintenir notre lutte pacifique pour déloger les militaires d’El Mouradia) », lance la foule des protestataire qui s’est ébranlée de la place du 1er mai en direction de la Grande Poste.

« Un président en crise »

Traversant une haie nombreuse de policiers chargés d’encadrer la manifestation, les protestataires n’ont rien changé de leurs slogans. Et contrairement aux semaines précédentes, les forces de police n’ont pas précédé à des interpellations des manifestants.

Ils seraient instruits de ne pas recourir à la répression habituelle, même si les barrages filtrants étaient présents aux entrées de la capitale. Les manifestants venant aussi de Bab El Oued et ceux qui ont occupé, plus tôt, l’esplanade de la Grande Poste et la place Audin refusent également de reconnaitre Abdelmadjid Tebboune qui est, selon eux, un « président mal de légitimité ».

 « Un président en crise ne sortira pas le pays de la crise », lit-on sur l’une des pancartes brandies par les marcheurs. Présents sur les lieux, quelques heures après leurs libérations, certains détenus, à limage de l’ancien président de l’association RAJ, ont été accueillis en héros par les manifestants. Et ces derniers n’ont pas manqué de remercier le peuple Algériens qui les a défendu et a réclamé leur libération.

Le Hirak reste aussi fidèle aux symboles de la guerre de libération nationale. Après l’hommage rendu, vendredi dernier, à Abane Ramdane, les manifestants se sont rappelés, cette fois-ci l’anniversaire de l’assassinat en Espagne de l’un des dirigeants de la révolution (54-62), en l’occurrence Mohamed Khider.

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