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45e Mardi de manifestation, les étudiants bouclent l’année 2019 dans la rue

Les étudiants ont été au rendez vous pour ce 45e mardi de mobilisation contre le système en place. Cette marche coïncide avec le dernier jour de l’année 2019, une année marquée par le déclenchement de la révolution du sourire où toutes les régions d’Algérie, sans exception, ont pris part à ce soulèvement populaire pacifique, qui a abouti à la démission de Abdelaziz Bouteflika.

Les étudiants, soutenus par d’autres citoyens, se sont rassemblés des les premières heures de la matinée au niveau de la place des Martyrs. La marche s’est ébranlée vers 11 heures. Les marcheurs, pancartes et banderoles entre les mains, ont emprunté la rue Bab Azzoun en entonnent les chants révolutionnaires habituels qui retentissent dans les rues d’Alger à chaque mardi et vendredi, depuis 10 mois.

Des citoyens rejoignent la marche tout le long de son itinéraire, les étudiants ont tenu à rappeler le caractère pacifique du mouvement, malgré les attaques dont sont victimes les manifestants dans plusieurs wilayas du pays. Ils ont arboré des pancartes sur lesquelles on peut lire, en arabe, « nahnou silmyoun » (On est pacifistes), « la l’3ounef, la li dholem Mardi 45 » (Non à la violence, Non à l’arbitraire, Mardi 45). Les pancartes appellent également au maintien du caractère pacifique des marches « Le Hirak Acte II la Révolution pacifique continue jusqu’au bout ».

Sur une pancarte brandie par une étudiante, on peut lire « on peut pas vaincre le système par la violence, la violence nourrit le système et le pérennise. Celui qui montre ses muscles contre le système, il apporte la force et pérennité à ce système : le Hirak principes et éthique »

Plusieurs slogans ont été entonnés durant la marche, entre autres « O ya Issaba intikhabat zawartouha, raïs machi char3i, massira nekamlouha » (ô la bande vous avez truqué les élections, le président est illégitime, on continuera de marcher). Un slogan qui fait référence à l’élection présidentielle boudée par la majorité des algériens.

Les manifestants ont également réclamé la libération des détenus d’opinion en entonnant le slogan « atalgou el masadjin ma baouch el cocaïne » (libérez les détenus, ils n’ont pas vendu de cocaïne).

A Oran la mobilisation était au rendez vous, des centaines d’étudiants et de citoyens ont prit part à la marche. Les manifestants ont brandi l’emblème national et des pancartes sur lesquelles sont écrits des slogans dénonçant la violence dont sont victimes les militants du Hirak ces dernières semaines, notamment dans la capitale de l’Ouest. Des chants pour la libération des détenus politiques ont été chantés tout au long de la marche, ainsi que d’autres pour fustiger l’élection présidentielle «3achra chehour h’na fi thawra djaboulna rais yabi3 el Ghabra», en référence à l’implication du fils de Abdelmadjid Tebboune dans l’affaire de la cocaïne.

 A Bejaïa, ce 45e mardi de manifestation estudiantin a été l’occasion pour ces derniers de fustiger l’appel au dialogue lancé par Tebboune. Les manifestants considèrent cette initiative comme une tentative visant  à saborder le Hirak; S’exprimant sur le sujet, un manifestant déclare à ce propos : « la population rejette le dialogue avec le pouvoir, le seul dialogue qui existe c’est celui qui se fait entre les différentes catégories sociales quotidiennement ».

L’orateur tire à boulets rouges sur Abderrazak Makri, qui a accepté l’offre de dialogue du pouvoir , soulignant de ce fait que « Makri qui n’a jamais prit part  à une marche du Hirak, veut aujourd’hui dialoguer avec Tebboune ». Il estime que ceux qui veulent dialoguer maintenant sont en train de reproduire le système dictatorial, expliquant dans la foulée que la seule issue à la crise émanera du peuple et non du pouvoir.

Les étudiants se sont donné rendez vous pour l’année 2020, pour la continuité du combat pour arracher la liberté.

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