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41e vendredi du Hirak : « Faire annuler la présidentielle est un devoir national »

Le mouvement populaire ne faiblit pas. A deux semaines de la présidentielle contestée du 12 décembre prochain, le Hirak est déterminé à l'avorter.

« Isqat el intikhabat wajeb watani (faire tomber la présidentielle est un devoir national) », lancent les foules imposantes de manifestants qui ont battu le pavé, pour l’acte 41, dans les rues de plusieurs villes du pays.

A Alger, à Annaba, à Constantine, à Sétif, à Bejaia, à Tizi Ouzou, à Bouira, à Blida, à Tipaza, à Oran, à Tiaret…, des centaines de milliers de manifestants sont sortis, toujours déterminés, pour dire « non à cette élection présidentielle » qui vise seulement à régénérer le système.

Ils n’ont d’ailleurs pas mordu à « l’ingérence étrangère », brandi par les tenants du pouvoir après l’adoption, jeudi dernier, par le parlement européen d’une résolution condamnant les atteintes aux libertés et aux droits de l’homme en Algérie.

« Vous n’allez pas nous tromper avec la décennie noire, nous avons vécu dans la misère » et « nous sommes nés entre les bombes, rien ne nous fera peur » scandent en chœur les manifestants, non seulement, à Alger mais aussi dans toutes les villes où il y a eu des manifestations.

Plusieurs arrestations à Alger

Dans la capitale qui a connu, comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, plusieurs marches démarrant de différents quartiers pour aboutir à Alger-Centre, les manifestants ont subi une intervention policière musclée.

dans la matinée, les agents de police, en civil et en uniforme, ont procédé à des arrestations de manifestants. Ils ont même fait usage, sans que cela ne soit justifié, de gaz lacrymogène contre les manifestants pacifiques à la rue Didouche Mourad.

Mais cela n’a pas dissuadé les foules de sortir massivement, peu avant 14heures, pour dénoncer le régime en place et s’en prendre aussi violemment au commandement militaire, dont le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah.

« Bye bye Gaid Salah, had el 3am makench el vote (bye bye Gaid Salah, cette année il n’y aura pas d’élection) » et « les généraux à la poubelle et el Djazair teddi el istiqlal (exit les généraux et l’Algérie recouvrera son indépendance) », scandent les manifestants devant des haies de policiers, présents en force dans les différentes rue et ruelles de la Capitale.

Les manifestants entonnent encore les slogans hostiles à l’élection. « Makench itikhabat m3a el 3issabat (il n’y aura pas d’élection avec les bandes » et « main dans la main, on obtiendra l’indépendance », lancent les protestataires. Ces derniers n’ont pas également oublié les détenus politiques et d’opinion et appellent à leur libération inconditionnelle. Ils ont alors brandi les portraits des détenus, dont Lakhdar Bouregaâ, Karim Tabbou et Foudil Boumala.

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