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38e mardi l Imposante marche à Alger : Les étudiants dénoncent « une Justice du téléphone »

Ils sont plusieurs milliers à battre le pavé pour ce 38e mardi de mobilisation estudiantine contre le régime en place. Les étudiants, soutenus par des citoyens, ont dénoncé la condamnation "arbitraire" prononcée par le juge du tribunal de Sidi M'hamed à l'encontre de 21 détenus du Hirak. 

Dans les rues de la capitale, comme dans plusieurs villes du pays, les étudiants ont été une nouvelle fois au rendez-vous dans une marche imposante à travers laquelle ils ont dénoncé la condamnation à une année de prison ferme de 21 détenus d’opinion par le juge du tribunal de Sidi M’hamed.
Comme de tradition, la marche estudiantine débute solennellement par « Qassaman » . Les jeunes manifestants soutenus par la présence de citoyens venus de divers horizons sont promptement orientés, par les forces de l’ordre, sous les arcades qui bordent la place des Martyrs. Juste après l’hymne national, les clameurs ont fusé : «Tayha El Djazair !» «dawla madaniya machi aâskariya » (Etat civil et non militaire), « libérez nos frères, ils n’ont pas commis de crime« .
« La coupe est pleine, la coupe déborde ! La justice du téléphone a obéi, une fois de plus, aux ordres de ce pouvoir honni. Une décision arbitraire et une condamnation sans aucun fondement juridique. C’est honteux de voir une justice refusant d’être indépendante. Je dirai au magistrat qui a condamné ces jeunes : honte à vous ! Vous êtes un traitre sans coeur et dépourvu de principes, je vous invite à revoir vos cours de droits ! », fustige un étudiant appelant ses camardes à aller jusqu’au bout même si cela leur coûtera la vie.

Ce mardi, les magistrats ont été la cible des étudiants contestataires. « Magistrats de Sidi M’hamed, vous obéissez aux ordres du traître », « Gaid est devenu un Pharaon », « libérez nos enfants et prenez ceux de Gaid », ont scandé à tue-tête les marcheurs.
Durant la marche, les jeunes manifestants ont redoublé de créativité en faisant entendre à chaque fois de nouveaux slogans bien sentis: « Qodhat Sidi M’hamed, Yaaâbdou fel Khayan », (Magistrats de Sidi M’hamed vénèrent le traître), « Quelle honte, Justice du téléphone », « Nous sommes les enfants de Amirouche, nous ne ferons jamais marche arrière ».

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