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30e mardi. Les étudiants défient Gaid Salah et rejettent la présidentielle

Crédit photo: INTERLIGNES Media. 30e mardi des étudiants ( photo archives)

Des milliers d’étudiants, auxquels se sont joints des citoyens, se sont rassemblés, ce mardi 17 septembre à Place des Martyrs (Alger) pour entamer une nouvelle journée de mobilisation contre le pouvoir en place. Le retour en force de la communauté universitaire dans les rues est sans ambages. Pour ce 30e mardi, les jeunes hirakistes ont donné le ton. « Il n’y aura pas de vote tant que la bande au pouvoir est toujours là », telle est la réponse des étudiants pour marquer une nouvelle fois le rejet populaire de la feuille de route du système qui ne lèse pas sur les moyens, battant froid toutes les aspirations des manifestants, pour imposer, envers et contre tous, une élection présidentielle. Malgré le caractère pacifique de la marche des étudiants, la machine répressive du pouvoir est toujours en marche. Plusieurs dizaines de manifestants ont été interpellés ce mardi à Alger. Imperturbables, les jeunes hirakistes ont poursuivi leur marche réitérant leurs revendications portées depuis le naissance du hirak le 22 février.

 
Tout au long du parcours de la marche estudiantine, la foule juvénile renforcée par la participation des têtes grisonnantes a donné sa réponse aux tenants du pouvoir dont il exigent le départ. Des voix entonnent : « Makache el vote maâ el issabate» (pas de vote avec les gangs). Les étudiants ont également entonné l’un des chants les plus scandés lors du vendredi de la mobilisation populaire qui était une réponse cinglante au calendrier électoral imposé par le pouvoir en annonçant dimanche dernier la convocation du corps électoral pour une élection qui aura lieu le 12 décembre: « Makache el vote wallah ma eddirou, Bedoui we Bensalah lazem itirou. W’idha b’erressas hebbitou ettirou, Wallah marana habssine!» (Pas de vote, vous ne le ferez pas, Bedoui et Ben Salah doivent partir. Même si vous deviez nous tirer dessus, par Dieu on ne s’arrêtera pas).
Pour donner force à leur mobilisation, les étudiantes peaufinent leurs pancartes qui donnera ce message percutant et persuasif : « arrêtez-nous tous, tuez-nous mais il n’y aura pas d’élection », « 12 décembre? je ne boycotterai pas la présidentielle car le peuple va la rejeter ».
Comme chaque mardi, le chef d’état-major a subit une violente algarade des étudiants l’accusant, sans feinte, de trahir le peuple en allant à contre-sens de ce que revendique le peuple depuis le 22 février. « écoute Gaid! Etat civil et non militaire », « le peuple veut la destitution de Gaid salah », crient à tue-tête les étudiants.

Les manifestants ont scandé aussi des slogans appelant à la libération de l’ancien premier secrétaire du front des Forces socialistes (FFS). D’autres lançaient : « Allah Akbar, Karim Tabbou ! ». A l’annonce du placement du militant Samir Benlarbi sous mandat de dépôt, les manifestants, indignés par cette vague d’arrestation abusive et arbitraire, ont réclamé sa libération immédiate. « Allah akbar, Samir Benlarbi », ont scandé les étudiants à Alger.
« Ils pensent (tenants du pouvoir) qu’avec leur intimidation et ces arrestations dont sont victimes de simples citoyens qui n’ont absolument rien fait que de réclamer un Etat de droit, un Etat démocratique où toutes libertés sont respectées, pouvoir affaiblir le mouvement de protestation et dissuader ds millions de voix qui s’élèvent contre un régime assassin qui ne cesse d’employer ses manoeuvres pour tuer notre mobilisation! je leur dit: Faites ce que vous voulez! vous avez déjà témoignez de votre faiblesse et votre peur vis à vis des millions d’Algériens. Vous ne pouvez pas arrêter le train en marche. Ce n’est pas votre sois-disant élection présidentielle qui va nous arrêtez, le peuple poursuivra sa démarche jusqu’au bout », fustige un étudiant.
Il est à souligner que les forces de sécurité ont procédé à l’arrestation de plusieurs dizaines manifestants à Alger. « Si vous voulez de la violence, nous sommes pacifiques. Les arrestations et les provocations sont peine perdue. On ne votera pas », s’indigne une étudiante.

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