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28e vendredi de la mobilisation : Le Hirak reprend un nouveau souffle

Crédit photo: El Khabar

Tous les calculs du pouvoir réel tombent à l’eau. Le mouvement populaire ne s’essouffle pas. Bien au contraire. Il reprend un nouveau souffle et se relance à l’occasion de la rentrée politique et sociale. En effet, après avoir résisté à l’une des périodes les plus difficiles, en l’occurrence les trois mois de l’été, le Hirak signe, à l’occasion du 28e vendredi de la mobilisation, un nouveau départ.

 
Comme prévu, à la veille de la rentrée politique et social, le mouvement populaire se renforce et s’engage, à nouveau, à faire échouer tous les plans politiques du pouvoir en place. Des marées humaines ont envahi les rues et places de toutes les grandes villes du pays.
Des centaines de milliers de manifestants ont été au rendez-vous pour répondre clairement et nettement au chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, et à tous les soutiens du pouvoir qui prétendent que le Hirak est fini.
« Non ! On veut l’indépendance qui ne se réalisera que si les généraux se retirent de la scène politique », rétorquent les milliers de personnes qui ont battu le pavé des rues d’Alger et d’Algérie durant toute la journée d’aujourd’hui. Cette aspiration est exprimée à travers une panoplie de slogans scandés, tout au long de la journée : « Les généraux à la poubelle wa El Djazair teddi listiqlal (l’Algérie gagnera son indépendance) », « Karim Younes ne nous représente pas et Gaïd Salah ne nous gouvernera pas » et « daoula madania machi 3askaria (Pour un Etat civil et non pas militaire) ».

« Pas de dialogue avec les bandes »

Les manifestants réitèrent, à cette occasion, leur détermination à faire aboutir cette révolution populaire pacifique. Ils s’opposent ainsi à toutes les demi-solutions et les replâtrages proposés par le pouvoir, dont le dialogue mené par le panel de Karim Younes et aux « élections maison » voulues par le pouvoir en place et le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah. « Makench Hiwar m3a El 3issabat (pas de dialogue avec les bandes) ».
Comme d’habitude, la manifestation, au niveau de la capitale, a commencé très tôt, comme d’habitude, avec la constitution des premières foules de manifestants au niveau de la place Audin et de la grande poste.
Ils n’ont pas manqué l’occasion pour répondre au chef d’état-major de l’ANP qui s’oppose à la mise en place d’une véritable période de transition démocratique. « Makench Intikhabat, marhala intiqalia (pas d’élections, oui pour une période de transition) », « Esma3 ya El Gaïd, daoula madania (écoute bien Gaïd Salah, nous voulons un Etat civil) » et « Bensalah, Gaïd Salah, t-rahlou (Bensalah et Gaïd Salah vous allez partir) », lancent encore les protestataires.

Des interpellations

Contrairement à ce qui a été constaté dans la majorité des villes du pays, la présence policière à Alger est toujours imposante. Et comme d’habitude, le harcèlement des manifestants était toujours de mise. Au début de la matinée, des centaines d’agent, en civil et en uniforme, ont tenté d’empêcher les manifestants d’arriver à la Grande poste en passant par la place Audin. Ils ont dressé une sorte de barrage à l’entrée de la place Audin, obligeant ainsi les manifestants à se rassembler sur le boulevard Didouche. Cet étau n’a été desserré qu’en début d’après-midi, avec l’arrivée des grandes foules des manifestants. Il y a eu même des interpellations des manifestants, comme ce fut le cas depuis le début du mouvement.

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