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27e mardi des étudiants: la mobilisation reprend de plus belle

Crédit photo: Khaled Drareni. 27e mardi de mobilisation estudiantine contre le pouvoir en place.

La voix des étudiants vibrent de nouveau pour ce 27e mardi de mobilisation populaire contre le pouvoir en place. Mobilisés par plusieurs centaines, les étudiants, dont la détermination et la ténacité semblent toujours aussi fortes, battent le pavé pour réclamer, une fois de plus, le départ de tous les symboles du régime en place et l’édification d’un Etat civil et démocratique. Des revendications qui peinent, jusqu’à présent, à voir le jour du fait de l’entêtement du pouvoir à imposer sa feuille de route littéralement récusée par les manifestants. Bien que l’on soit loin des grandioses premières manifestations estudiantines, la marche de ce 27e mardi donne satisfaction pour ce qu’elle permet de réaffirmer la résistance et la force du hirak. L’engagement des jeunes y est. La détermination aussi.

 
Les étudiants ont entamé leur marche hebdomadaire relevant ainsi le défi de poursuivre le hirak durant cette période des vacances. Pour ce 27e mardi, ils sont nombreux à battre le pavé dans la capitale,  en empruntant le circuit habituel qui va de la place des Martyrs à Audin en passant par la place Emir Abdelkader et la Grande-Poste.
Soutenus par de nombreux citoyens dont le dénonciateur des faux moudjahidine, Benyoucef Mellouk, les jeunes hirakistes ont profité de ce rendez-vous hebdomadaire pour exprimer, une nouvelle fois, leur rejet du dialogue. Le coordinateur du panel de médiation et de dialogue, Karim Younes a été, une fois de plus, la cible principale des marcheurs. « Karim Younes ne nous représente pas et Gaid Salah ne nous gouverne pas », « les généraux à la poubelle, l’Algérie aura l’indépendance », crient à tue-tête les jeunes marcheurs qui promettent d’être plus nombreux à la rentrée sociale scandant « les vacances sont terminés, vous (les tenants du pouvoir) allez en baver ».
Rassemblés par milliers devant le siège de l’Instance de dialogue, les étudiants appuyés par la présence des citoyens ont pris l’offensive contre ce cénacle comme pour exprimer leur rejet de cette initiative quand bien même grandement encouragée par le chef d’état major qui a exhorté, hier dans son discours, les membres du panel à poursuivre leur mission en vue de l’organisation d’une élection présidentielle dans les plus brefs délais. Révoltés, les étudiants scandent « L’instance de dialogue est achetée au dinar symbolique ». Un message qui saura vraisemblablement, non pas dissuader les défenseurs du dialogue, mais leur souligner le rejet total de cette démarche par les Algériens. Les manifestants ont appelé, comme dans leurs précédentes marches, à l’application de l’article 7 et 8 de la Constitution et de rendre le pouvoir au peuple ainsi que la libération des détenus d’opinion.
Par ailleurs, Les manifestants ont observé une minute de silence en la mémoire des cinq jeunes décédés dans une bousculade à l’entrée d’un concert du rappeur Soolking. Un drame qui en dit long sur l’incompétence et la mauvaise gestion des hauts responsables au sommets de l’Etat.


 

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