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23e mardi des étudiants: « pas de dialogue avec la bande »

Crédit photo: INTERLIGNES Média. 23e mardi des étudiants

« Pas de dialogue avec la bande », telle est la réponse des étudiants sortis en masse pour ce 23e mardi consécutif contre le pouvoir. Mobilisés par milliers, les jeunes hirakistes ont réitéré les revendications portées depuis le 22 février notamment le départ de tous les symboles du régime et l’édification d’un Etat civil et démocratique.

 
La marche juvénile a démarré à 10h30 depuis la Place des Martyrs, en présence de quelques centaines d’universitaires. Soutenus, comme à l’accoutumée, par des têtes grisonnantes, les jeunes hirakistes ont sillonné les principales ruelles de la Capitale scandant à gorges déployées « dawla Madania machi 3askaria » (Etat civil et non militaire) comme pour dénoncer l’immixtion de l’institution militaire dans les affaires politiques du pays. Une revendication également clamée par les riverains au passage de la foule juvénile.
Pour les jeunes de la révolution « pacifique » il n’est pas question d’entamer un dialogue avec les figures du pouvoir honni. « makach hiwar mâa l’Issabat » (Pas de dialogue avec la bande) répondant de ce fait, à l’initiative du dialogue prôné par les tenants du pouvoir qui a lésé de tous les moyens pour casser le hirak. Depuis cinq mois, le pouvoir n’a pas ménagé d’effort pour essouffler le mouvement de protestation en usant des mesures de restriction du champ des manifestations, des arrestations arbitraires et des mesures de diversion destinées afin de dissuader les manifestants.

Munis de pancartes sur lesquelles on peut lire : « diplôme d’Etat ne vaux rien sans Etat, les étudiants mobilisés pour libérer l’algerie », « presse et justice indépendantes », les étudiants ont appuyé, les étudiants ont appuyé leurs messages écrits en scandant « le peuple veut un pouvoir civil », « quelle honte la bande conduit le dialogue ».

Mellouk Benyoucef, le fameux dénonciateur des faux moudjahidine et présent comme chaque mardi au côtés des étudiants. Pour lui, « c’est aux universitaires de se réunir et procéder au dialogue pour trouver une solution à cette crise qui n’a que trop durer. « L’avenir de l’Algerie est dans la main de ces jeunes. On n’en a marre de voir les anciennes figures du pouvoir! qu’il partent et les laissent ces jeunes porter le flambeau! Ils sauront bâtir l’Algérie dont tout le monde rêve! », lâche M.Benyoucef. 
Les étudiants n’ont manqué de réclamer « une justice indépendante » exigeant, dans la même veine, de libérer tous les détenus d’opinion. Une des principales conditions imposées pour entamer le dialogue national. Cependant, malgré la promesse de la Présidence de libérer tous les détenus du hirak, rien n’a encore été fait pour le moment. Chose qui ne fera qu’accentuer la crise déjà profonde.

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