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22 vendredi de la mobilisation : quand le Hirak et le foot s’unissent pour l’Algérie

Crédit photo: INTERLIGNES médias. 22e vendredi de mobilisation populaire contre le pouvoir.

Conjuguer le Hirak et le football en même temps, c’est ce qu’ont réalisé aujourd’hui, à l’occasion du 22 vendredi de la mobilisation populaire, les citoyens. Cette nouvelle journée du Hirak qui coïncide avec la finale de la coupe d’Afrique des nations a été particulière pour les Algériens.

 

Ils étaient, en effet, des millions à battre le pavé dans les principales villes du pays, tout en songeant au match décisif de la sélection nationale qui commence en début de soirée. Mais sans se tromper de cible et d’objectif.

 Ce double événement a été préparé depuis la qualification, dimanche dernier, de l’équipe nationale de football en finale de la CAN 2019 qui se tient en Egypte. Tout en se préparant à cette rencontre décisive face aux Sénégalais, ils ont tenu à réussir leurs marches pour arracher l’indépendance de l’individu algérien.

« Vous n’allez pas nous tromper avec le foot, vous allez tous partir », lancent les manifestants qui ont envahi, peu avant 14h00, les rues de la Capitale. « Mazel Mazel, Mazel Gaid Salah wa Sénégal (Il nous reste Gaid Salah et le Sénégal) », scandent-ils encore en chœur. Pendant plusieurs heures, les Algériens n’ont pas cessé de réclamer le départ de tout le système et de tous ses représentants, notamment le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah et le chef de l’Etat intérimaire, Abdelkader Bensalah.

Malgré la présence policière impressionnante, faisant désormais partie du décor, les manifestants sont sortis massivement pour montrer leur détermination à poursuivre le combat et barrer la route à la tentation sur les rênes de l’Etat.

« Djazair Hourra Dimoucratia (Pour une Algérie libre et démocratique) », « Daoula madania, machi 3askaria (Pour un Etat civil et non pas militaire) » et « El yed fi El yed, n-nahou el 3issaba wa nzidou El Gaïd (Main dans la main, nous chasserons la bande et Gaïd Salah avec elle) », scandent les manifestants sous un soleil tapant.

La coupe et l’Etat civil

Les manifestants n’ont pas oublié de rappeler les enjeux de la journée. « On a un match contre la 3issaba (le gang) et le soir contre le Sénégal. On gagnera les deux matchs », lancent certains manifestants. Sur des pancartes brandies à cette occasion, plusieurs autres slogans ont été affichés : « Aujourd’hui on fera deux fois la fête. La Coupe, on va la gagner et la issaba on va la dégager », lit-on sur l’une des affiches.

Afin de réduire la mobilisation, les autorités ont même préparé des bus, dans la matinée, pour transporter gratuitement les supporteurs au grand Stade du 5-Juillet, où la finale sera retransmise sur un écran géant à partir de 20H00 locales. Mais la manœuvre n’a pas fonctionné.

 Pour rappel, le pouvoir a tenté de monter sur la vague du football en organisant d’abord un « pont aérien de 28 vols spéciaux vers le Caire ». C’est pourquoi, durant toute la semaine, des appels sont lancés sur les réseaux sociaux appelant les protestataires à dénoncer cette manœuvre.

C’est chose faite. Les manifestants affirment qu’ils veulent, à la fois, la coupe d’Afrique et un Etat civil. « Sorry Gaïd Salah, le peuple est conscient et il vous dit qu’ils partiront tous », lancent encore les manifestants.

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