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1e anniversaire du Hirak : forte mobilisation, détermination et tension à Alger

© INTERLIGNES | 1er anniversaire de la révolution du sourire

Les Algériens ont célébré de fort belle manière l’anniversaire de leur Hirak. C’est loin des kermesses officielles que le pouvoir en place voulait organiser dans une tentative de récupérer ce mouvement, que les hirakistes ont choisi de marquer cette journée du 22 février.

Pour eux, la marche entamée, il y a exactement une année, n’est pas terminée. Elle a un but et elle se poursuivra jusqu’à « la chute du système ». En effet, au lendemain de la grandiose mobilisation du 53e vendredi, les manifestants sont revenus, aujourd’hui, dans la rue pour dire que le mouvement se poursuivra encore.

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées au cœur d’Alger dès les premières heures de la matinée pour dessiner une nouvelle fresque du mouvement pacifique et politique qui continue d’éblouir le monde.

Retour sur une nouvelle journée de mobilisation historique… Les premiers groupes de manifestants se sont constitués vers 10h00 au niveau de la place historique du Hirak, la Grande Poste.

Ils ont vite été  rejoints par des foules, de plus en plus importantes, pour donner naissance, vers la fin de la matinée, à une impressionnante marche qui est étendu de la Grande Poste jusqu’à l’extrême proximité de la Rue Didouche Mourad.

Brandissant des drapeaux, des banderoles et des pancartes portant divers slogans hostiles au régime en place, les manifestants réitèrent leur détermination à poursuivre la lutte pour faire « chuter le système ».

« Nous sommes venus vous dégager! » et « le Peuple veut faire chuter le régime », scandent les manifestants en faisant vibrer Alger-Centre. Les protestataires s’en prennent aussi aux généraux et au président Abdelmadjid Tebboune. « Non au pouvoir militaire, Etat civil et non militaire », « daoula madania, machi 3askaria (pour un Etat civile et non pas militaire) », et « le peule veut la chute du régime », lancent-ils.

Marche avortée vers El Mouradia

Engagé sur la rue Didouche Mourad, des manifestants lancent l’idée de poursuivre la marche vers El Mouradia, siège de la présidence. « Haouel, haouel lil Mouradia (direction El Mouradia)», scandent des jeunes très motivés.

Le mot d’ordre a vit fait du chemin. Et les protestataires se montrent acquis à cette proposition. Ils tentent une première fois de forcer un impressionnant cordon de sécurité, mis en place à proximité du siège régional d’Alger du RCD.

 Pour les repousser, les policiers ont fait usage de canons à eau, des matraques et Gaz lacrymogène. Il y a eu plusieurs blessés, parmi les manifestants. Obligés de reculer, les protestataires, récalcitrants, ont décidé de contourner le dispositif sécuritaire.

Plusieurs dizaines d’entre eux ont, alors, emprunté des ruelles pour se retrouver sur la rue Ahmed Ghermoul, non loin du siège de la Cour des comptes.

Mais ils ne parviennent pas à franchir un nouveau dispositif sécuritaire qui bloque l’accès vers la route principale menant vers la présidence et les quartiers situés sur les hauteurs d’Alger. Et la situation a failli dégénérer, avant que les manifestants ne décident de rebrousser chemin et revenir vers la place Audin où une immense foule continue de manifester pacifiquement.

La manifestation s’est poursuivie jusqu’en fin de journée. Durant la matinée, faut-t-il le souligner, les forces de l’ordre ont empêché des manifestants de Bab El Oued d’organiser leur marcher vers Alger Centre. Outre Alger, plusieurs wilayas ont été également le théâtre de marches organisées par la même occasion.

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