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197 détenus du hirak passent l’Aïd derrière les barreaux

Ils sont 197 personnes détenues dans 36 wilayas différentes pour leurs opinions et leurs positions politiques, selon le dernier décompte tenu par des associations de soutien et des militants dont le Comité National pour la Libération des Détenus (CNLD) et l’activiste Zaki Hannache.

« N’oubliez pas qu’il y a 197 familles qui passeront la fête d’El Aïd loin de leurs proches qui croupissent dans les geôles pour leurs opinions« , a tenu à rappeler le défenseur des droits humains, Zaki Hannache.

Selon ledit décompte, c’est la capitale qui dénombre le nombre le plus élevé des prisonniers politiques avec 51 détenus.

Ces chiffres sont constamment revus à la hausse. Malgré les deux grâces présidentielles au profit des détenus d’opinion, les arrestations et les placements sous mandat de dépôt liés au hirak continuent.

En juin denier, l’Organisation Non Gouvernementale, Amnesty International, avait exhorté les autorités algériennes à “mettre fin à cette répression” en “toute urgence” et a appelé à la libération de toutes les personnes qui ont été arrêtées “parce qu’elles ont exercé leurs droits”.

Les autorités algériennes ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour écraser la dissidence et réduire au silence les protestataires du mouvement du Hirak, arrêtant et poursuivant en justice des dizaines de militant·e·s sur la base d’accusations forgées de toutes pièces, uniquement parce que ces personnes ont participé à des manifestations ou exprimé des opinions politiques dissidentes“, avait déclaré Amna Guellali, directrice régionale adjointe pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.

Grâce présidentielle « à compte goutte »

Les mesures de clémence décidées par le président Abdelmadjid Tebboune ont touché près de 200 personnes à l’occasion de la célébration du 59e anniversaire de la fête de l’Indépendance le 05 juillet dernier.

La grâce avait été opérée à deux reprises. Le 04 juillet dernier, le président a ordonné la libération de 18 détenus d’opinion, tandis que le 14 juillet, 101 personnes ont été mis en liberté dans le cadre de la même grâce.

Ces mesures de clémence concernaient « les jeunes poursuivis pénalement et emprisonés pour attroupement où des faits y afférents”.

Les forces du Pacte de l’Alternative Démocratique (PAD), ont dénoncé, jeudi dernier la libération “au compte goutte” des détenus d’opinions, estimant que ces mesures de grâce présidentielle ressemblent à un “marchandage” et un “chantage inacceptables”.

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