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11ème sit-in de solidarité: « Khaled Drareni est le symbole de la liberté de la presse »

La maison de le presse Tahar Djaout a accueilli, pour le 11e lundi, le rassemblement des défenseurs de la liberté de la presse en soutien au journaliste Khaled Drareni, emprisonné depuis mars dernier et condamné à 2 ans de prison ferme.

Faut-il mentionner que le sit-in intervient au lendemain de la date historique du déclenchement de la guerre de libération. Cette date marque également le 3ème anniversaire du journal électronique Casbah Tribune, fondé par Khaled Drareni.

« Khaled Drareni et Casbah Tribune ont posé pour moi les bases du journalisme, un journalisme moderne et dépourvu de toute émotivité », a déclaré Anis Hamza Chelouche, un des journalistes de Casbah Tribune dans une vidéo diffusée sur la page du site d’information à l’occasion de son anniversaire.

La collègue d’Anis, Madjeda Zouine, a promis, via la même video, que « Casbah Tribune continuera » malgré l’emprisonnement de Khaled.

Comme fut le cas lundi dernier, seuls les détenteurs d’une carte de presse ont pu accéder à l’enceinte de Tahar Djaout. Les citoyens et militants venus participer au rassemblement ont fait demi-tour. « Bon moi je pars maintenant, je reviens lundi prochain », déclare Chawki Smati, journaliste mais non détenteur de carte de presse, devant le portail de la maison de la presse avec un air nerveux.

Avant de commencer leur sit-it, les présents discutaient de multiples sujets en attendant l’arrivée des autres. L’amendement de la constitution, l’interdiction de l’accès aux citoyens à la maison de la presse, la conférence de presse de Nida22 (une initiative de plusieurs acteurs du mouvement populaire le Hirak) sont entre autres des sujets abordés.

A 12h40 les confrères du journaliste Khaled Drareni ont donné le coup d’envoi du rassemblement. Portant une grande banderole sur laquelle on peut voir le sourire du journaliste condamné, les manifestants scandaient « Khaled Drareni est un journaliste libre » ou encore « Khaled est journaliste et non un informateur ».

« Khaled Drareni est un symbole de liberté d’expression et la liberté de la presse », a déclaré le journaliste El-Kadi Ihcene en ajoutant que « si le Président ne l’avait pas traité d’informateur, Khaled serait, libre aujourd’hui comme Samir Belarbi et Slimane Hamitouche ( ses co-accusés ndlr) ».

Durant cette mobilisation, les manifestants ont exprimé leur solidarité avec les détenus d’opinion et ont réclamé leur libération à travers le slogan ” libérez les otages ”. Ils ont également réclamé l’indépendance de la Justice et « une presse libre ».

Pour rappel, le journaliste Khaled Drareni est incarcéré depuis mars dernier à la prison de Kolea. Il est accusé d’“atteinte à l’unité nationale” et d“incitation à attroupement non armé”. Il a été jugé en première instance en août dernier et a été condamné à 3 ans de prison ferme et 50,000 DA d’amende. Rejugé en appel, Khaled Drareni a été condamné à deux ans de prison.

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