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114e vendredi du Hirak : les manifestants réclament la libération des détenus

Nouvelle journée de la mobilisation et même détermination ! Le Hirak populaire ne cède pas malgré les coups de boutoir du pouvoir et la répression. Cela s’est confirmé, aujourd’hui, à l’occasion du 114e vendredi de la mobilisation.

En effet, pour cette nouvelle journée du Hirak, la mobilisation a été au rendez-vous malgré l’effet du mois de Ramadan. Des foules nombreuses ont déferlés sur les rues d’Alger et de nombreuses villes du pays, dont Annaba, Oran, Constantine, Jijel, Tizi Ouzou, Bouira, Bejaïa avec un seul mot d’ordre : réitérer l’attachement aux revendications chères au mouvement populaire du 22 février.

Dans la capitale, de l’avis des observateurs ayant l’habitude d’assister aux marches, il y a un regain de la mobilisation. Dès le début de la marche, peu avant 14h00, les manifestants, venant des différents quartiers, ont envahi les rues en entonnant les mêmes slogans exigeants « l’édification d’un Etat-civil et non pas militaire ».

En provenance des différents quartiers de la capitale, les manifestants ont convergé vers le centre-ville notamment la place de la Grande-poste, leur lieu de ralliement habituel. Vers 15h00, Alger-Centre était déjà noire du monde. Surtout après l’arrivée de la marée humaine venant de Bab El Oued.

Malgré l’arrestation, la semaine dernière, des membres de l’association SOS Bab El Oued et leur incarcération, les marcheurs ayant l’habitude de participer à la manifestation chaque vendredi dans ce quartier perpétuent la tradition. Et cette manifestation draine une foule immense. Des hommes et des femmes, des jeunes et moins jeunes ont déferlé vers Alger-Centre.

Les manifestants n’ont pas oublié, à cette occasion, les détenus du Hirak. « Libérez nos enfants pour qu’ils jeûnent avec nous », lancent les protestataires, en s’en prenant comme d’habitude « aux généraux » et au chef de l’Etat.

Libérez le journaliste Rabah Karèche !

Le Hirak n’oublie pas les siens. Les manifestants ont, en effet, réservé un hommage particulier aux nombreux hirakistes emprisonnés, dont les 23 détenus en grève de la faim depuis plus de 15 jours. « Libérez tous les détenus d’opinion ! », ce slogan était à la fois transcrit sur des pancartes et scandé par les manifestants qui s’en sont pris aux généraux qui sont, selon eux, responsables de leur incarcération.

© µeriem Nait Lounis | 114e vendredi de mobilisation à Alger

Un des manifestants a consacré sa pancarte à notre confrère, Rabah Karèche, placé en détention provisoire à la prison de Tamanrasset pour ses écrits. « Le journalisme n’est pas un crime, libérez Rabah Karèche ! », peut-on dans cette pancarte.

En plus de la libération des détenus, les protestataires ont repris en chœur les slogans habituels du Hirak appelant à un « État civil et non pas militaire », tout en s’en prenant à l’actuel président et aux généraux. « Istiqlal (indépendance) », « Djazaïr Horra démocratia (pour une Algérie libre et démocratique) » et « Qulna El 3isaba Truh (nous avons dit que la bande doit dégager », lance encore la foule.

Comme à chaque vendredi, les slogans habituels étaient présents : « Dawla madania machi askaria » (État civil et non militaire », libérez les détenus et « maranach habssin » (on ne s’arrêtera pas). Les manifestants expriment aussi leurs rejets des législatives anticipées. Ils s’adressent directement aux potentiels votant : « Ebsam y a Bousba3, dir la chaîne ou bela3 » (apposes tes empreintes, tout en continuant à faire la queue pour un sachet du lait) », lancent les manifestants.

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