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10ème vendredi de mobilisation : Gaïd Salah en a eu pour son grade

Crédit photo: DR

La dixième mobilisation populaire pour le départ du système, qui a eu lieu aujourd’hui à travers le territoire national, a été marquée par un nouveauslogan. Outrés par le contenu du discours prononcé, mardi dernier, par le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd Salah, les Algériens lui donnent une réponse sans appel.

 
Alors qu’il était épargné par le mouvement qui scandait durant les précédentes marches « Djeich chaab Khawa, Khawa », le vice-ministre rejoint désormais le club des figures de l’ancien régime contestées. Il paie ainsi les frais de son entêtement à imposer la feuille de route du pouvoir qui consiste à aller vers une élection présidentielle sous la conduite du chef de l’Etat, Abdelkader Bensalah, et du gouvernement Bedoui.
En effet, la foule nombreuse de manifestants lui demande tout simplement de « dégager » à son tour. « Ma tbedlouch le sujet, qolna yetnahaw ga3 (ne changez pas de sujet, ils vont tous partir », précise-t-on sur une pancarte brandie par des protestataires à Alger.
C’est sous le slogan de « chaab Khawa Khawa» contre « El 3isaba (la bande) », les milliers de manifestants démontrent ainsi leur capacité à déjouer les tentatives de division, tout en donnant une leçon de maturité politique aux artisans de ces manœuvres.

Trahison du mouvement

Ils dénoncent ainsi la « trahison du mouvement », par le chef d’état-major de l’ANP. « Gaïd Salah dégage ! » et « el djeiche djeichena, wa el Gaïd khanena (l’armée est la nôtre, mais Gaïd Salah nous a trahi), scandent les milliers de manifestants qui ont peuplé les rues et boulevards d’Alger.

En effet, en dépit du blocage de tous les accès d’Alger par un impressionnant dispositif de forces anti-émeutes de la gendarmerie pour empêcher l’arrivée des manifestants des wilayas limitrophes, la mobilisation n’a pas faibli.

Pancartes, banderoles et divers drapeaux à la main, les contestataires chargent violemment le vice-ministre de la Défense. Certains manifestants ont même organisé une sorte de référendum anti-Gaïd Salah. Une seule question est posée : « êtes-vous avec Gaïd Salah ? ». « Non ! Dégage », rétorquent « les électeurs ».

Justice transitionnelle

En plus de Gaïd Salah, les manifestants réclament aussi le départ d’Abdelkader Bensalah et du gouvernement Bedoui. « Bensalah dégage ! », lancent-ils encore. Les affaires de justice lancées, ces derniers jours, se sont aussi invitées à la marche d’aujourd’hui.

 Cependant, les manifestants réclament une justice transitionnelle. « Nous voulons une justice transitionnelle et non une vengeance. Le peuple veut une véritable justice et non pas un règlement de comptes», précisent les manifestants à travers des slogans transcrits sur des pancartes.

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