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108e mardi: « La rue appartient au peuple »

Les étudiants, rejoints par de nombreux citoyens de tous âges, ont marché à nouveau, aujourd’hui 9 mars, à Alger et dans d’autres villes du pays, notamment à Bejaïa, pour le 3ème mardi consécutif depuis la reprise des marches du Hirak le 22 février dernier.

À Alger, sous une pluie fine, entourés par un imposant dispositif policier, les marcheurs ont commencé leur manifestation vers 11h15 à partir de la place des Martyrs, lieu accoutumé du départ de la marche estudiantine. Hymne national entonné, drapeaux et pancartes brandis, les étudiants forment leur carré et s’ébranlent en direction de la Grande Poste, sis à Alger-Centre.

Tout au long de ce parcours, longs de quelques kilomètres, les protestataires ont entonné plusieurs slogans, réclamant “une presse libre” et “une justice indépendante” tout en revendiquant un “État de droit” et en affirmant qu’“il n’y a ni peur ni terreur” et que “la rue appartient au peuple”.

Sur leurs pancartes, les manifestants ont voulu faire passer plusieurs messages, tels que leur « refus des accusations relayés sur les réseaux sociaux qui touchent essentiellement les figures du mouvement populaire ».

“C’est un atout pour le pouvoir et un danger pour le hirak” peut-on lire sur une pancarte, et d’ajouter ” notre force est dans notre union”. Les marcheurs ont également exprimé leur position envers les dernières décisions du président Abdelmadjid Tebboune, qu’ils jugent “illégitime“. Pour eux “la dissolution du parlement est une comédie” et que “le problème est la légitimité”.

La manifestation s’est déroulée dans un climat plutôt calme par rapport à celui d’hier, où des femmes qui sont sorties lutter pour leurs droits, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, ont été bousculées et parfois insultés par certains agents de police.

Empêchés par les forces de l’ordre de rejoindre la Grande poste d’Alger, les protestataires ont décidé de prendre un nouvel itinéraire en prenant la direction du Boulevard Amirouche. En passant par la rue Hassiba Benbouali, la plupart des manifestants se sont dispersés, sauf un petit groupe qui a continué de marcher jusqu’à Didouche Mourad où la manifestation a pris fin.

La communauté estudiantine s’est mobilisée aussi à Béjaïa où des centaines d’étudiants, soutenus par des citoyens, ont également réclamé “un Etat de droit”, mais aussi “une Algérie plurielle”.

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